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Nymphéas noirs
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- 06/11 Édition: Parutions de la semaine - 6 novembre
- 04/04 Prix littéraire: Prix Mystère 2012 : les lauréats
Lundi 2 avril à la Bilipo (ouverte pour l'occasion) ont été remis en présence des auteurs les Prix Mystère. Créés par Georges Rieben et Luc Geslin en 1972, les Prix Mystère sont avant tout honorifiques et décernés par un jury de spécialistes de la littérature policière chaque année plus nombreux. En effet, si en 2011 La Guerre des vanités, de Marin Ledun (Gallimard, "Série noire") et La Mort au crépuscule, de William Gay (Le Masque, "Grands formats") avaient été remarqués par les vingt-quatre membres du jury, cette année ils étaient trente-quatre pour élire Marcus Malte et son roman Les Harmoniques (Gallimard, "Série noire") dans la catégorie "Francophone" et Stuart Neville pour Les Fantômes de Belfast (Rivages, "Thriller") dans la catégorie "Roman étranger". Cette remise de prix assortie d'un banquet s'est déroulée en compagnie de quelques membres du jury mais également d'éditeurs et d'attachées de presse des deux maisons. Comme le veut la tradition, Fabienne Duvigneau, traductrice du roman de Stuart Neville, a également reçu un diplôme signé des membres présents du Prix Mystère.
Prix Mystère de la Critique 2012 :
1. Les Harmoniques, de Marcus Malte (Gallimard, "Série noire") ;
2. Le Mur, le Kabyle et le Marin, d'Antonin Varenne (Viviane Hamy, "Chemins nocturnes") ;
3. Nymphéas noirs, de Michel Bussi (Presses de la Cité, "Romans Terres de France") ;
4. L'Honorable société, de D.O.A. & Dominique Manotti (Gallimard, "Série noire") ;
5. Le Bloc, de Jérôme Leroy (Gallimard, "Série noire").
Prix Mystère du Meilleur roman étranger 2012 :
1. Les Fantômes de Belfast, de Stuart Neville (Rivages, "Thriller") ;
2. Savages, de Don Winslow (Le Masque, "Grands formats") ;
3. Les Leçons du Mal, de Thomas H. Cook (Le Seuil, "Policier") ;
4. Désolations, de David Vann (Gallmeister, "Nature Writing") ;
5. Le Poète de Gaza, de Yishaï Sarid (Actes sud, "Actes noirs").
Le jury 2012 était composé des trente-quatre critiques suivants :
Mmes Marie-Caroline Aubert, Christine Ferniot, Catherine Fruchon-Toussaint, Jeanne Guyon, Cécile Lecoultre, Corinne Naidet et Alexandra Schwartzbrod.
MM. Jean-Claude Alizet, Olivier Ancel, Hubert Artus, Bernard Chappuis, Dominique Choquet, Bruno Corty, Bernard Daguerre, Hervé Delouche, Jean-Pierre Dionnet, Christophe Dupuis, François Guérif, Jean-Paul Guéry, Jean-Marc Laherrère, Pierre Lebedel, Claude Le Nocher, Paul Maugendre, Claude Mesplède, Gérard Meudal, Yann Plougastel, Alain Regnault, Georges Rieben, Emmanuel Romer, Jean-Jacques Schléret, Samuel Schwiegelhofer, Jean-Louis Touchant, Julien Védrenne et Jean-Claude Zylberstein.
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La nymphe noire...
Les Nymphéas de Giverny. Deux femmes et une fillette représentatives des trois âges de la vie. Mais dans ce cas bien précis, les nymphéas sont noirs car perdus ou volés, on ne sait trop encore. Et le cadavre d'un ophtalmologue en revanche apparait. Un ophtalmo ! Quand on songe au calvaire que Monet endura sur la fin de sa vie avec ses yeux ! Ses yeux, non son regard... Un clin d'œil ? Deux femmes donc – la troisième ne l'est pas encore. L'une est vieille, l'autre belle. Curieuse balance. La vieille raconte. Quoi ? Tout. Mais en premier ce corps pêché dans la rivière. Celui d'un coureur de jupons. Piégé par mille clichés que les inspecteurs retrouvent, avec au dos des séries de chiffres bien mystérieuses... De quoi ficeler l'intrigue. La fillette, elle, rêve de peindre des nymphéas. Pas en rose. Un Américain la prend sous son aile, la guide, l'encourage. On ne peut se méfier d'une aussi jeune fille tellement talentueuse. Giverny. Un tout petit village d'à peine cinq cents habitants où Monet passa la moitié de sa vie. Giverny, village-musée on ne peut plus romantique. Le temps sans prise. Du romantisme à deux sous, quoi : L'enquête se mène à huis-clos, sous la voix narrative vipérine de la vieille. Elle n'est pas dupe, la vieille. Surtout pas de ces inspecteurs que la beauté de l'autre, la belle, égare volontiers. Du mystère à toute heure mâtiné de références cultivées : on y croise l'Aurélien d'Aragon... pour mieux nous détourner du récit et lui permettre de convoler de performance en prouesse. Un récit excellemment servi par la lecture qu'en offre Colette Sodoyez, sautillante, légère comme une fantaisie, avant que de se faire peste, un rien dans la provoc, la voix pour le coup délicieuse, amante volontiers, s'offrant à votre désir pour mieux le contourner et le ramener au texte, dans ces méandres où baigne l'intrigue pour mieux vous attraper.
NdR - 2 CD MP3, 11 h 40 d'écoute.
Récompenses :
Prix Polar Michel Lebrun 2011
Nominations :
Prix Mystère de la Critique 2012
Citation
Trois femmes vivaient dans un village. La troisième était la plus douée, la deuxième était la plus rusée, la première était la plus déterminée. À votre avis, laquelle parvint à s'échapper ?