Paris maléfices. 3, Le Petit homme rouge des Tuileries

Il était bien loin de trouver l'élixir de vie, l'archeus, le principe vital, l'arcane permettant de rétablir l'harmonie céleste entre l'astrum que l'on porte en soi-même et l'autre, le céleste.
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Bande dessinée - Policier

Paris maléfices. 3, Le Petit homme rouge des Tuileries

Fantastique - Gothique - Ésotérique MAJ mardi 05 avril 2016

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 14,95 €

Jean-Pierre Pécau (scénario), Dim D. (dessin)
Dim D. (coloriste)
Paris : Delcourt, mars 2016
56 p. ; illustrations en couleur ; 32 x 24 cm
ISBN 978-2-7560-6582-3
Coll. "Série B"

Paris gothique

Ancien agent turbulent du BAC - le Bureau des Affaires Publiques, créé hypothétiquement en même temps que les Brigades du Tigre et à ne surtout pas confondre avec la BAC -, Victor s'est résolu à vendre des reliques de Sainte Geneviève à des touristes japonais. Mais il fait la rencontre de Maxime Berger-Tapi, qui lui offre un chèque en blanc pour mettre la main sur Le Petit homme rouge des Tuileries. L'être est un mythe qui remonterait à Catherine de Médicis, que l'on aurait vu pour la dernière fois durant la Commune, et qui serait annonciateur de malheurs à venir. Voilà le début de cette intrigue ésotérique parisienne concoctée par Jean-Pierre Pécau et qui vient clôturer le cycle "Paris maléfices". Le moins que l'on puisse dire est que le scénario brasse large des légendes à la grande histoire en passant par la plus petite. On retrouve la cour des miracles, qui s'est pour l'occasion démultipliée et qui survit sous terre sous le nom de cour elfique. Là-bas, le temps n'a pas la même importance, mais on y retrouve tout ce que la société a créé comme canailles de toutes sortes. Le langage est argotiquement fleuri et les mythes subsistent en même temps que les fantômes des personnes qui ont agrémenté nos vies et sont disparu tragiquement. On se plait à déambuler dans les monuments de Paris, à arpenter évidemment les nombreux sous-terrains et à tenter de passer sous la Seine à la recherche d'une guilde de manants et autres va-nu-pieds pendant que le commun des mortels ignore tout de ce qui se passe sous ses propres pieds propres. L'essentiel de ce volume est consacré non pas à la découverte de ce Petit homme rouge des Tuileries (l'affaire sera pliée sans coup férir), mais à débusquer les motivations de ce Maxime Berger-Tapi, incarnation de deux personnalités que nous pouvons aisément reconnaitre, et qui souhaiterait raser le cœur de la Capitale, rendre souterraine la Seine, et lancer un vaste projet de transformation architecturale. La réponse à ses motivations est plus ou moins explicite pour nous lecteurs dès les premières pages qui relatent une page de la Libération de Paris en août 1944. Dim D. signe les illustrations et son trait affirmé chez Soleil - notamment dans Les Contes du Korrigan -, s'éloigne d'un réalisme propre aux séries de thrillers contemporains pour épouser un univers fantastico-ésotérique sombre et humide. C'est joliment fait, et cela donne à cet ensemble un aspect simple, efficace et distrayant.

NdR - La série Paris maléfices est composée de La Malédiction de la tour Saint-Jacques, de L'Or du millième matin & du Petit homme rouge des Tuileries.

Citation

Berger est mon patron, on ne choisit pas toujours ses patrons, tout le monde ne peut pas être une créature mythologique.

Rédacteur: Julien Védrenne mardi 05 avril 2016
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