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L'Exécuteur. 1, Le Jeu mortel
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais par Philippe Touboul
Paris : Delirium, mai 2016
96 p. ; illustrations en couleur ; 31 x 23 cm
ISBN 979-10-90916-27-2
C'est grave, docteur ?
L'Exécuteur (Button Man en anglais) est un classique de la bande dessinée britannique paru au début des années 1990 pour la revue 2000 AD. John Wagner, le créateur entre autres de A History of Violence, est au scénario, et Arthur Ranson (Judge Dredd) au pinceau. Les aventures de L'Exécuteur, Harry Exton, ont été publiées jusqu'en 2007, et voici le tome I – Le Jeu mortel -, qui arrive chez nous grâce à l'épatant éditeur Delirium.
Harry Exton est un ancien mercenaire qui vit une retraite paisible dans une ferme aux abords de Londres. Mais le tueur qui sommeille en lui va bientôt être titillé par la rencontre avec un ancien camarade qui lui propose d'intégrer Le Jeu. Le principe : Les Voix – de riches commanditaires anonymes, voyeurs et en mal de sensations fortes -, organisent des rencontres entre leurs poulains dont l'issue ne peut être que sanglante. On replonge carrément dans les jeux du cirque avec des gladiateurs se battant pour leur survie en tuant (ou blessant, selon les humeurs des Voix) leurs adversaires. L'appât du gain, gros et facile, et la confiance en ses qualités assassines poussent Harry à accepter ses premiers contrats. Il met alors malgré lui le doigt dans un engrenage sanglant dont on ne peut échapper que d'une seule manière...
Le traitement est sans détours, les dialogues font mouche et les magnifiques illustrations sont conçues avec précision. Pour tout dire, on a souvent l'impression de regarder un story-board de cinéma. Le découpage est net et rapide. Arthur Ranson l'a d'ailleurs pensé de telle sorte qu'une planche (ou quelques vignettes) puisse être publiée seule tout en gardant un sens, une unité d'action. Des éléments du "Film Noir" parsèment ce jeu mortel et ajoutent encore à la dimension cinématographique : les pavés des ruelles londoniennes battus par la pluie, la campagne anglaise enneigée, l'atmosphère glaciale, la violence sans fard... Il ne manque plus que la femme fatale...
Citation
On peut pas arrêter. Pas dans ce jeu.