Un, deux, trois... sommeil !

Deux hommes en noir firent un pas de côté, révélant les instruments de torture alignés sur le mur : un masque de fer dont la face intérieure était pourvue de clous, des brodequins de métal pour briser les jambes, des pinces de toutes tailles, des écraseurs de tête, des scies à amputer, des élargisseurs de narines, des poires d'étouffement et des trancheurs de langue. Dans un filet pendu au plafond se trouvait un arsenal de vis pour broyer doigts et orteils.
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jeudi 21 novembre

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Roman - Policier

Un, deux, trois... sommeil !

Vengeance MAJ lundi 27 juin 2016

Note accordée au livre: 2 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 9,5 €

Gilles Vincent
Pau : Cairn, mars 2016
158 p. ; 18 x 12 cm
ISBN 978-2-35068-411-6
Coll. "Du noir au Sud"

Vengeance sauce Poulpe

Qu'un médecin veuille mettre fin à ses jours, pourquoi pas ? Quitte à se trancher les veines, procédé des plus hasardeux pour mourir en un temps record, passe encore. Mais qu'un individu se positionne à moins d'un mètre du cadavre, fige ce cliché de profil et l'envoie au commissaire Jens Holtan sans même un commentaire, là, ça commence à sentir l'embrouille. Surtout que trois suicides de notables se succèdent, tous d'anciens militaires, toujours en présence du mystérieux photographe... Qui peut bien vouloir se venger ? Et de quoi ?
Pas de doutes, l'octoopode Gabriel Lecouvreur a bien laissé son empreinte sur le monde du roman polar, au point de servir de référence lorsque l'on tombe sur un polar "classique" version popu, en poche, bien troussé et avec ce je ne sais quoi qui fait qu'on finit toujours par revenir au "Poulpe". Il faut dire que la collection "Du noir au Sud" de chez Cairn, avec ses formats souvent courts et ses titres en jeu de mots, attire la comparaison. C'est un transfuge de Jigal (dont on a déjà dit tout le bien dont il faut penser même si le présent roman a été édité en 2014 chez Numériklivres) qui s'y colle avec cette histoire moins ambitieuse qu'à son habitude dépourvue des oripeaux du "roman régionaliste" et menée à cent à l'heure avec de petites finesses d'écriture de-ci de-là. Tout au plus regrettera-t-on un mobile quelque peu galvaudé jusqu'à une ultime pirouette bien sentie. Mais parfois, c'est bon de revenir aux racines mêmes du polar en tant que roman populaire...

Citation

À peine l'enveloppe ouverte, Holtan sut que le jour avait changé de couleur.

Rédacteur: Thomas Bauduret lundi 27 juin 2016
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