Contenu
Poche
Inédit
Tout public
96 p. ; 19 x 13 cm
ISBN 978-2-35306-029-0
Coll. "Suite noire", 27
Une histoire belge gore
Trois étudiants décident de profiter pleinement de leur dernière année à la fac de Rennes avant d'entrer dans un monde d'adulte qu'ils ont peur d'aborder. Parmi eux, Jacques, qui va chercher la compagnie d'Elsa, une boursière belge qui est l'exacte contraire de ses conquêtes habituelles. Elsa est une garçonne, chaussée de Doc Martens, avec des cheveux gras et une vieille caisse. Peu à peu, il apprend à l'apprécier malgré les quolibets de ses deux compères et les regards des autres. Mais un jour débarque Gilbert, son meilleur ami. Tout commence à dégénérer. L'ambiance est délétère. Gilbert est un provocateur qui se joue des étudiants lorsque les nombreuses soirées décadentes battent leur plein. Gilbert peut se targuer d'être coprophage, de prendre une assiette et de baisser son froc pour chier dedans. Jusqu'à la bagarre, les regards haineux et les disparitions étranges.
Avec Le Tacot d'Elsa Lambiek, Laurent Fétis se joue des contraintes. Ce court roman qui débute comme un feuilleton aux sentiments mièvres pour s'achever comme un film gore horrifique est surtout très bien structuré et équilibré. L'on sent que Laurent Fétis a toujours eu en tête la longueur du manuscrit qu'il devrait rendre (n'oublions pas que les ouvrages de la collection ne font que 96 pages ; l'hommage à un roman de la "Série noire" est, lui, peu évident. Le Tacot d'Elsa Lambiek est un hommage au Tango des alambiques, de Robert O. Saber. Les deux intrigues n'ont strictement rien à voir et l'homophonie des titres reste quand même un peu bancale). L'évolution des rapports entre tous les protagonistes va lentement s'amplifiant pour arriver à un éclatement total et gore, prévisible pour le lecteur qui connait Laurent Fétis, imprévisible pour ses personnages. Quand les monstres débarquent dans un monde de monstres, il ne peut arriver que des histoires monstres : c'est Le Tacot d'Elsa Lambiek !
Citation
Armelle ? Je comprends pas ! On a juste flirté, non. Un peu de pelotage peut-être. J'ai pas super imprimé la fin de soirée. Je me souviens de son prénom, c'est déjà pas mal !