Polichinelle mouillé

'Finalement, ça n'a pas beaucoup d'importance qu'on soit mort ou vivant, puisqu'on continue à appartenir à la même famille', pensa Sofia. Elle comprit que c'était ça, le secret du feu. Pouvoir retrouver tous ceux qui lui étaient chers. Qu'ils soient morts ou vivants, qu'ils soient loin ou près d'elle.
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Roman - Policier

Polichinelle mouillé

Social - Tueur en série MAJ lundi 26 septembre 2016

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 7,1 €

Frédéric H. Fajardie
Paris : La Table ronde, septembre 2016
164 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-7103-8091-7
Coll. "La Petite Vermillon", 61

Destin cabossé

Sous le sobriquet de "Polichinelle mouillé" se cache un homme déspespéré dans cette nouvelle enquête policière du commissaire Padovani, sorte de Maigret triste issu de la plume de Frédéric H. Fajardie en 1975 dans Tueurs de flics. Le roman est court. Comme d'habitude. L'intrigue est enlevée et les personnages hauts en couleur. Tous sont affublés d'un surnom et réagissent en "mâles" dans cette histoire où ne pointe qu'une seule femme, une jeunette aux jupes trop courtes et aux idées longues. "Polichinelle mouillé", c'est Quintin, un homme qui a passé la soixantaine d'une quinzaine d'années et qui a vu partir sa femme, Barbara, sous une rame de métro, découpée en trois morceaux. C'était bien plus qu'il n'en fallait à cet homme qui a connu la guerre, le désespoir et l'accident de travail qui l'avait rendu bossu. Affublé d'un imperméable bleu, d'une casquette noire et d'une moustache à la gauloise, "Polichinelle mouillé" arpente les stations de métro et cherche ses proies. C'est d'abord Bel-Air où l'attend un lycéen qui se moque de son physique histoire d'épater sa copine : poussé sous la rame de métro. C'est ensuite Abbesses où un trentenaire bien sous tous rapports harcèle une jeune femme : poussé sous la rame de métro. Puis Réaumur-Sébastopol. Cette fois c'est un Arabe à la condition sociale de pauvre travailleur qui lui déplait : poussé sous la rame de métro. L'histoire se répète jusqu'à ce que notre "Polichinelle mouillé" choisisse sans le savoir un caïd de la drogue. Alors, non seulement il aura les flics sur le dos (bossu) mais encore la pègre parisienne. C'est à qui chopera le premier "le pousseur". À qui le comprendra le premier. Et en matière de compréhension, Padovani a une longueur d'avance (mais des entraves en veux-tu en voilà) sur tout le monde. Comme à son habitude, Frédéric H. Fajardie propose une intrigue qui parait décousue mais qui se révèle être un véritable canevas tels que les concevait Agatha Christie. Il faut y ajouter un certain lyrisme teinté de références culturelles et saupoudré d'images et d'un humour caustique. C'est à la fois poétique, intelligent et irrévérencieux : c'est un roman des débuts fracassants de Frédéric H. Fajardie, quoi !

Citation

Félix a été pendant cinq ans petit chanteur à la croix de bois. Un excellent soliste. Il participe aujourd'hui à l'animation de la chorale Matin rouge de Bobigny. Il s'agit donc, vis-à-vis de son passé, d'un différend d'ordre politico-religieux.

Rédacteur: Julien Védrenne jeudi 22 septembre 2016
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