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Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais par Raphaëlle Dedourge
Paris : Fleuve, mai 2016
478 p. ; 21 x 15 cm
ISBN 978-2-265-09904-3
Coll. "Fleuve noir. Thriller"
Je t'aime, donc je te tue
C'est pour l'éternité que les amants ou les amoureux se jurent fidélité et désir de vivre ensemble, mais dans la réalité les choses ne se passent pas toujours ainsi : les sentiments se dissolvent dans le quotidien, les gentillesses du début font place à de la dissimulation et de la manipulation, les claques remplacent rapidement les baisers. Red Wetswood, une jolie rousse, a vécu l'enfer avec son compagnon Bryce. Elle a réussi à lui fausser compagnie et a refait sa vie dans une petite ville du Sussex. Elle croit même avoir retrouvé une âme sœur en la personne d'un gentil médecin, veuf et golfeur. Aussi s'effondre-t-elle lorsqu'elle apprend que ce nouvel amoureux à la place de l'éternité promise ne lui a offert qu'un suicide étrange : il s'est immolé sur un terrain de golf ! Quand des incendies se multiplient autour d'elle, que sa voiture prend feu et que des petits messages lui parviennent sans qu'elle comprenne bien d'où ils arrivent, elle comprend que derrière cette activité pyrotechnique, il y a peut-être Bryce, qui a été par le passé artisan créateur de feux d'artifice et pompier. Il s'avère que ce Bryce a l'air de savoir beaucoup de choses sur sa nouvelle vie, comme s'il l'espionnait. Lorsque Red reçoit des dessins qui représentent ses parents en train de mourir dans l'incendie de leur bateau, elle est plus qu'inquiète. Heureusement le commissaire Roy Grace veille au grain...
Le début de ce roman qui est également la dixième enquête du personnage fétiche de l'Anglais Peter James est assez angoissant dans cette toile invisible qui se tisse autour du personnage central et qui peu à peu va l'étouffer. Fidèle à son habitude, Peter James a sûrement potassé une bonne documentation et il sait comment fonctionnent les hommes qui torturent leur femme en lui faisant croire qu'elle est elle-même responsable de son sort, que son mari l'aime même (et surtout) quand il la frappe. Par delà ce cas d'école où l'amoureux éconduit(e de gaz) va jusqu'au bout de sa folie avec une constance qui aurait pu lui valoir des éloges dans d'autres conditions, c'est aussi l'occasion de continuer à nous présenter le commissaire Roy Grace. Toute la description de l'esprit machiavélique du criminel est restituée de manière intelligente et l'ensemble se construit de manière éminemment classique, un peu lourde, un peu mécanique. Honnête roman, Pour l'éternité se laisse lire sans déplaisir mais s'effiloche dans le souvenir à peine terminé.
Citation
Il s'admirait dans le miroir, nu. Il faut savoir qu'il est obsédé par son corps. Il se lève au milieu de la nuit pour prendre des stéroïdes et soulever de la fonte.