Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais par Christian Séruzier
Paris : Hugo, octobre 2016
21 x 13 cm
ISBN 978-2-7556-2803-6
Coll. "Thriller"
L'aventure, c'est l'aventure
Il y a dans une bibliothèque d'amateurs de romans policiers, une étagère réservée aux petits plaisirs coupables, aux auteurs qui s'occupent principalement d'aventures, de héros humains mais flamboyants, de luttes titanesques entre le Bien et le Mal. Sur cette étagère trônent souvent les ouvrages de Clive Cussler ou la longue série des "Bob Morane". Depuis l'année dernière, il faut que ces livres se tassent un peu et laissent une petite place à Bear Grylls. Ce n'est pas un aventurier en robe de chambre mais un ancien soldat dont la famille s'est illustrée durant la Seconde Guerre mondiale. Alors, il se sert de toute cette expérience pour créer un décor sur lequel ses personnages vont se déplacer.
L'aventurier des temps modernes Will Jaeger, avec son petit groupe, a mené une expédition en Amérique du Sud dont les conséquences se font encore sentir dans ce deuxième volet. Son équipe est confrontée à un groupe de descendants de nazis qui ont décidé de continuer l'œuvre de leurs grands-parents. Il faut dire qu'au cours de la Seconde Guerre mondiale, les Allemands avaient presque finalisé une arme biologique très meurtrière. Depuis, cachés dans un cratère de volcan au fin fond de la Tanzanie, ces descendants peaufinent leur arme virale et le vaccin qui l'accompagne. Mis sur la piste, Will Jaeger et ses adjoints vont tout faire pour les en empêcher. C'est une véritable course contre la montre qui s'avance car des porteurs du virus sont en train de se rendre dans les différentes capitales du monde pour y lancer leur grande offensive... Poursuite en avions, sauts en parachute depuis des altitudes éloignées, chasses aux braconniers d'ivoire, déplacements en dirigeables ou en bateaux, les héros sillonnent le monde afin de détruire leurs ennemis. Le virus découvert lors de fouilles archéologiques dans le grand Nord par des nazis s'acclimate aux régions chaudes de l'Afrique centrale puis se balade dans des corps d'emprunt sur la surface du globe. Il est ainsi à l'image du roman : une longue et palpitante course sur les continents et océans, sans temps morts. Les méchants sont méchants et vils ( ils kidnappent même la famille du héros pour tester leurs virus et leurs vaccins), les gentils sont très gentils, mais bon, s'il faut dégommer du méchant, ils n'ont que peu de remords. Ils ont besoin d'un bateau ? Il arrive. Ils sont mourants ? Finalement ils seront soignés et repartiront au combat.
Nous ne sommes évidemment pas dans de la grande littérature, celle qui dissèque l'âme humaine, ni dans un chef d'œuvre de psychologie, ni même confrontés à un travail stylistique époustouflant. Ce n'est pas la vocation de ce roman. Les Anges de feu est un récit qui ne se paie pas de mots mais se veut un honnête divertissement en cinémascope, une épopée divertissante, tendue vers le plaisir simple du lecteur, avec une approche manichéenne hérité des romans-feuilletons. En ce sens, le roman de Bear Grylls est parfaitement réussi !
Citation
Il retira le chargeur qu'il avait quasiment vidé sur la meute de hyènes, et le glissa dans la grande poche latérale de son pantalon de treillis, un compartiment idéal pour ce genre d'objet.