En son absence

Roman - Policier

En son absence

Silhouette floue dans un théâtre d'ombres

Le gang Turton fait la nique à la police dans ce coin de l'Angleterre depuis trop longtemps. Le commissaire et son adjointe sont embêtés de ne pouvoir faire coffrer ses dirigeants. Depuis plusieurs mois, ils multiplient les enquêtes, tentent différentes pistes mais rien de probant ne sort. C'est à cet instant que l'adjointe est envoyée en séminaire de police sur les missions à l'extérieur. Il s'agit en fait d'un colloque sur les infiltrations de policiers dans les gangs pour les liquider de l'intérieur. L'adjointe, Esther, se décide à monter une opération de ce type sur son territoire, malgré les risques encourus.
La page suivante, nous sommes sur une plage. La marée vient de rejeter un corps. Il s'agit du policier infiltré. A-t-il été repéré ? Démasqué ? Y a-t-il autre chose ? Grâce à deux témoins, les policiers vont essayer de faire endosser ce crime à l'un des chefs du gang.
Attention, nous ne sommes pas dans la description d'une infiltration au sens habituel du terme. Nous suivons pas à pas la façon dont l'adjointe va suivre le choix, le recrutement et l'introduction de l'infiltré dans le gang. De fait, nous verrons très peu celui-ci, qui se révèle être une silhouette sur la plage, un fils dans la mémoire de son père lors du procès et il n'apparait en vrai que dans une scène où il doit rendre compte de l'avancement de sa mission.
Composé d'allers-retours entre les préparatifs de l'infiltration, les doutes de l'adjointe, le procès de Turton avec son théâtre d'ombre et des rencontres entre Esther et le commissaire Iles, un policier bien connu des lecteurs de James (il a lui aussi dû infiltrer un homme mais l'affaire a mal tourné), En son absence joue avec les nerfs du lecteur, renforçant le suspense de manière étrange puisque le dénouement est connu pour cerner au plus près la douleur de ceux qui restent, avec leurs doutes et leurs remords. Le final constitue un rebondissement qui renverse encore les perspectives et montre toute la gamme que sait jouer James.

Citation

Une fois, il avait d'un coup de tête brisé le nez d'un collègue au cours d'une soirée de la police, qui, par ailleurs, s'était déroulée de manière presque civilisée.

Rédacteur: Laurent Greusard lundi 19 octobre 2009 partager : | |