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Le Grand jeu
Grand format
Inédit
Tout public
Post-catastrophe
Un attentat commis par des malthusiens soucieux de réduire la population mondiale a réveillé le volcan de Yellowstone, entraînant la mort de soixante-dix pour cent de cette même population. Attentat commandité par nul autre que le supérieur de Harry Boone, l'espion lunaire et lettré qui ne voulait que mener une petite vie tranquille. Alors qu'il n'aspire qu'à la retraite, on l'envoie accomplir une dernière mission : celle de retrouver un scientifique américain ayant inventé un moyen de multiplier des algues comestibles — et qui s'est fait rire au nez lorsqu'il a présenté initialement sa découverte. Sa trace s'est alors perdue quelque part en Inde. Harry Boone va recevoir une aide inattendue, celle de Mick, jeune orphelin rescapé d'Auroville, une enclave expérimentale en plein désert hindou...
Il y avait un certain temps (trop, peut-on concéder dans une logique de série littéraire) qu'on était sans nouvelle de Percy Kemp, le plus Français des Brittano-Libanais (rappelons en effet qu'il a la particularité d'écrire ses ouvrages en français dans le texte), après une incursion dans le roman catastrophe avec Mercredi des cendres (et pour les puristes des étiquettes, s'il en reste encore, ce roman relève du post-cataclysmique !). Percy Kemp a un ton bien particulier, celui de dépoussiérer l'espionnage à l'anglaise (moins trépidant que la version Tom Clancy ou "Jason Bourne" de Robert Ludlum) sans le côté parfois lymphatique ou didactique de celui-ci, mais avec une érudition qui l'ont parfois fait comparer à Umberto Eco. Le Grand jeu est un grand roman d'aventures comme savait les trousser le regretté Claude Klotz/Patrick Cauvin, exotisme à l'appui. Certains pourront regretter une conclusion un peu expéditive, mais ce serait mal connaître l'auteur qui se contente rarement du tout-venant... Comme les dernières pages privent Harry Boone de sa retraite bien méritée (ce n'est pas déflorer, on se doute qu'il n'en restera pas là) et annoncent une suite, espérons qu'il ne faudra pas l'attendre six ans !
Citation
Le froid, les pluies acides, mais aussi la sécheresse s'étaient alors abattus sur une grande partie du continent asiatique, apportant avec eux la famine, qui aiguise les appétits, et l'anarchie, qui aiguise les couteaux.