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Tout public
Traduit de l'anglais (Canada) par Gérard de Chergé
Paris : Rivages, août 2016
478 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-7436-3755-2
Coll. "Thriller"
Apocalypse virale
Pour son quatrième roman, Emily St. John Mandel – l'auteure qui monte dans la collection "Rivages-thriller" dirigée par François Guérif -, se frotte à l'univers de la science-fiction. Pari réussi.
Tout commence un soir d'hiver à l'Elgin Theatre de Toronto, lors d'une représentation du Roi Lear. Arthur Leander, acteur de second rang à Hollywood et qui cherche un nouvel élan dans sa carrière, s'écroule sur les planches, sous les yeux de la petite Kirsten, figurante dans cette production shakespearienne. Mais non. En fait tout commence en Géorgie lorsqu'une forme de grippe ultra agressive se propage à travers tout le pays, puis le monde entier, et sème la mort partout où elle passe. Et puis tout recommence après. Après la grippe, après la mort, après le blackout, après l'apocalypse. Le décompte des années reprend de zéro, les miraculés tentent d'organiser leur nouvelle réalité. Dans la région du lac Michigan, une troupe itinérante sillonne les villes occupées par de nouvelles communautés et joue de la musique et du Shakespeare. Parmi eux, Kirsten a bien grandi mais n'a pas oublié Arthur Leander...
Station Eleven n'est pas seulement un récit post-apocalyptique. C'est une épopée de plusieurs décennies qui nous propulse dans l'existence d'un certain nombre de personnages - leur jeunesse, leurs aspirations, leur vie d'avant, leur instinct de survie... "Survivre ne suffit pas" en effet, mais comment avancer dans une ère nouvelle ? Plusieurs pistes sont explorées par l'auteure : entretenir le souvenir du passé pour les nouvelles générations, répandre une nouvelle idéologie religieuse, trouver son salut dans l'art... Les personnages d'Emily St. John Mandel se débattent sous nos yeux et c'est plutôt poignant.
Citation
Survivre ne suffit pas.