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Parfois je me sens comme un enfant sans mère
Poche
Inédit
Tout public
L'agonie de la civilisation
Dans une ville aux allures post-apocalyptiques, mais bien de nos jours, une joyeuse bande d'illuminés réunis autour d'un gourou dérobent des parpaings et commencent à édifier une cathédrale. Bruno Weissmann est arrêté en état d'ivresse. Seul dans le commissariat avec un flic qui ne connait pas son pedigree de tueur invétéré, il s'arrange pour lui voler son arme, le zigouiller, sortir tranquillement, détourner une voiture avec conductrice (puis sans conductrice car il ne supporte pas qu'elle lui gueule aux oreilles) et entamer une douce folie sanguinaire. Pris d'une inspiration machiavélique, Bruno Weissmann va aller se réfugier au sein de la communauté étrangement-pensante, organiser des braquages et amasser un trésor de guerre qu'il va enfouir dans les bas-fonds de la bâtisse.
C'est le moment choisi par un Tito Topin noir et désabusé à souhait pour avancer son fou sur l'échiquier : le commissaire Ballard. Pourquoi ? Parce que les illuminés illuminent la ville avec des projectiles divers et variés qui font que les flics tombent comme les Allemands tombaient à Stalingrad. Seulement voilà, on n'est pas soixante ans en arrière mais peut-être dix ans en avant. Et dans un monde qui a perdu toute morale, Ballard se retrouve chargé d'une étrange mission : celle non pas d'infiltrer les toqués, mais d'y introduire une voiture bourrée d'explosifs jusqu'au plafond pour que nos cultistes s'envoient une dernière fois en l'air. Et Ballard sait une chose : c'est qu'il ne sera pas absent de cette sauterie.
Entre noirceur et anticipation, Tito Topin nous montre toute la crudité d'un monde cruel. Celui que nous pressentons si nous observons aujourd'hui ce qui est autour de nous. L'impalpable sous sa plume devient étonnement palpable. Si vous aimez vous attacher aux héros qui traversent vos lectures, évitez ce roman car alors vous allez souffrir. Et lentement dans cette civilisation de l'agonie.
On en parle : Carnet de la Noir'Rôde n°38
Citation
Hé, je te parle de ma mère et tu réponds pas ? Pour qui tu te prends T'es moche, tu fais le même boulot minable que ma mère, t'es minable et j'aime rien de toi.