Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
410 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-226-32387-3
Coll. "Thrillers"
Tintin reporter
En plein cœur des combats en Ukraine, le reporter photographe Charles Kaplan, blessé à la jambe, est envoyé dans un hôpital de campagne. S'il se remet sans peine, il constate vite qu'Andrei Vovtchok, un chef de milice devenu son compagnon d'infortune, a disparu. Qui plus est, sept cadavres ont été dérobés... C'est alors que son infirmière l'enjoint d'enquêter sur un odieux trafic d'organes. Armé d'un seul nom, Terek Smalko, surnommé "Dr. Scavenger", unique homme à avoir les compétences pour opérer dans de telles conditions, Charles Kaplan commence son périple. Smalko, le fondateur de l'ONG "Surgery International", apporte une assistance médicales aux pays frappés par des guerres ou des catastrophes naturelles. Pourquoi ce nombre anormal de cancers chez ceux qui ont subi une greffe d'organes ? Charles Kaplan va se lancer dans une quête qui l'amènera vers une incroyable vérité — sur l'odieux trafic précité, mais aussi sur lui-même...
C'est le cinquième roman de Cyril Gely qui ressuscite la figure un peu oubliée du grand reporter lancé dans des aventures internationales à la poursuite d'une invraisemblable vérité. Il y a du Tintin dans cette histoire riche en exotisme, de l'Ukraine à Shangaï en passant par l'Europe de l'Est, mais aussi du regretté Patrick Cauvin lorsqu'il se lançait sur les traces de la grande aventure. Ce qui frappe, c'est la langue, précise et immersive, sans l'arrogance actuelle du mal écrit chère aux best-sellers lyophilisés. On croit à ce narrateur que l'on suivra quatre cents pages durant, et qui n'hésitera pas à payer de sa personne dans sa quête soulevant des questions éthiques d'une actualité brûlante. On regrettera quelques longueurs infimes et un ou deux clichés, mais pour les amateurs de romans d'aventures, voire les lecteurs de SAS aimant sa documentation pointue et moins sa complaisance dans le sexe et le sadisme, voilà qui fait figure de bonne surprise !
Citation
C'est toujours pareil : quel que soit le conflit, les survivants attendent de nous, les journalistes, qu'on témoigne, qu'on raconte. Aux quatre coins de la planète, chaque photo prise est un instant volé à l'oubli.