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Grand format
Inédit
Tout public
362 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-213-64351-9
Coll. "Noir"
Actualités
Des nems goûteux
L'Hiver est le surnom d'un dangereux chef de la triade chinoise. Il a pris place à Paris et mélange agréablement des taches criminelles et quelques activités commerciales traditionnelles. Parmi celles-ci, une entreprise de fabrication de plats cuisinés pour les restaurants chinois. Cela lui permet également dans les arrière-cuisines de son entreprise d'utiliser son équarrisseur pour faire disparaître quelques mauvais coucheurs. Ce qu'il ne sait pas, c'est que son équarrisseur a décidé de développer des sources de financement annexe et au lieu de jeter les corps découpés les prépare en haché pour des nems. Une vieille chinoise qui a une petite entreprise artisanale se charge de les vendre.
Suite à une dénonciation car elle emploie du personnel au noir, la vieille femme est arrêtée. Un auxiliaire de police, un traducteur chinois qui avait été amené sur l'opération pour... traduire, se rend compte qu'il y a quelque chose de louche. Il retourne dans l'appartement et découvre des carnets secrets qu'il commence à lire mais ne comprend pas. En parallèle, Alice, une superbe femme, est employée par la direction générale du commerce, de la concurrence et de la répression des fraudes : chargée de vérifier les conditions sanitaires de production des nems, elle découvre dans quelques unes des pièces d'or qu'elle conserve pour elle afin de s'acheter de beaux habits. Plus tard, son adjoint en analysant d'autres nems découvre que la viande hachée est en fait de la chair humaine ! Alice use de ses charmes pour faire taire l'adjoint. Coup de chance pour elle, Alice rencontre le traducteur et ensemble ils comprennent la vérité. Ils vont alors décider de faire chanter les clients. Mais ce n'est que le début.
Nous venons de résumer l'intrigue principale, du moins ses prémices, car le roman suit aussi les pérégrinations du commissaire, d'une jeune chinoise laide qui doit tuer la vieille, des policiers, d'un tueur à gage. Tous ces personnages se mélangent, arrivent et disparaissent comme des polichinelles sur un théâtre, se développent avant de mourir ou d'être happés par le hors-roman. Le tout est servi par une dose d'humour, un recul par rapport à l'action, ou le désabusement le dispute au cynisme, et par un talent à raconter une intrigue forte. Colin Thibert est un auteur qui avait déjà fait parler de lui pour ses romans. Avec Le Festin d'Alice il continue cette trajectoire impeccable qui l'emmène dans les bons auteurs de romans noirs qui savent parsemer leur histoire d'humour.
On en parle : La Tête en noir n°141
Nominations :
Prix des lecteurs Ancres noires 2010
Citation
Ses bénéfices , bien entendu , sont loin des marges colossales que dégagent les autres activités de l'organisation. Ils ne sont tout de même pas négligeables et encourageaient presque à l'honnêteté.