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Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Samuel Sfez
Paris : Le Serpent à plumes, octobre 2009
348 p. ; illustrations en noir & blanc ; 21 x 13 cm
ISBN 978-2-268-06850-3
Coll. "Serpent noir"
Jusqu'où irez-vous pour dix millions de dollars ?
S'il y a bien une chose que l'on a appris quand on habite le quartier du Bronx, c'est de ne pas dormir les fenêtres ouvertes. Surtout si elles donnent sur un escalier de service. Alex pourrait l'apprendre à ses dépends. Sauf qu'en guise d'intruse, c'est Ava, une belle blonde sans chaussures et totalement débraillée qui s'amène. Enfin, Alex est dans le cirage. Trop d'alcool tue les neurones. Dans l'entourage d'Alex, il y a Mink et Monk, deux artistes que forcément on ne comprend pas. Dans l'entourage d'Ava, seulement des ennuis. Peu de temps auparavant, un loubard minable s'est cru malin de dérober dix millions de dollars à des terroristes. Depuis, dans tout le Bronx, tout le monde court après. Tout le monde court après tout le monde. Et on ne sait plus qui sont les gentils et qui sont les méchants. D'ailleurs, c'est à se demander s'il reste des gentils quand il est question de récupérer dix millions de dollars. Ava a le FBI et la police aux trousses. Les infiltrés et autres agents double ou triple se promènent dans son sillage. Elle, elle passe une partie de son temps à assommer Alex et c'est bien dommage car il se pourrait bien qu'il soit la seule personne digne de confiance en ce bas-Bronx.
South Bronx est un roman qui démarre au quart de tour, happant le lecteur et le plongeant dans un récit nonobstant son besoin de respiration. L'on s'attache très vite à tous les personnages pour mieux s'en défier par la suite. Car dans un monde paranoïaque, on ne peut faire confiance à personne et encore moins aux personnages que l'on suit. Qui est Ava ? Pour qui travaille-t-elle ? Et qui sont ces autres acteurs tout droit sortis d'une pièce ubuesque noire ? South Bronx est un bon roman décapant et plaisant à lire, qui désarçonne quelque peu en usant d'exercices de style frisant l'inutile (changement de typographie, absence de majuscules... selon les protagonistes) et qui traine un peu en longueur vers sa fin. Mais on lui pardonne ces quelques travers pour les crises de fou rire que sa lecture procure.
Citation
Gentils, méchants 'quand des différences pareilles ne changent plus rien', mais peu importe comment on découpe cette merde on en revient toujours au problème de base que Shakira était bien meilleure avant de se mettre à chanter en anglais.