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Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Étienne Ménanteau
Paris : Le Seuil, septembre 2009
294 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-02-097095-2
Coll. "Policiers"
Actualités
- 25/06 Édition: Parutions de la semaine - 25 juin
En cette semaine pauvre en parutions inédites, nos regards se tournent vers les collections poche, plus particulièrement vers celles des éditions Points, qui nous proposent outre la réédition de l'excellent Petit bréviaire du braqueur, du génial Christopher Brookmyre, de nous plonger dans au choix : George P. Pelecanos, Laura Lippman, Heit Veinichen ou John Le Carré. Le Fleuve noir nous fait alterner entre Frédéric Dard et San-Antonio. Folio retourne aux sources de Maigret avec deux enquêtes écrites par le grand Georges Simenon. Et 10-18 avec Colin Harrison en "Domaine policier" n'est pas en reste. D'aucuns crieront au manque cruel d'introspection k-libré, mais comme d'habitude, faites votre choix :
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Le Corbô de Paname : l'accomplissement d'une terrible vengeance dans un Paris apocalyptique, de JM Burke (Juste pour lire, "Thriller")
Morts sûres, de Benoît Chavaneau & Hana Myo Shin (Juste pour lire, "Thriller")
Sacrifices, de François Foll (Nouveau monde)
Le Hold-up des silencieux, de Stephan Ghreener (Fleuve noir)
Lux tenebrae, d'Éric Giacometti & Jacques Ravenne (Fleuve noir)
Sans mobile, de Mark Gimenez (Ixelles)
Nous savons tout, de Gregg Hurwitz (Presses de la Cité, "Sang d'encre")
La Dernière malédiction, de Nicole Jamet & Marie-Anne Le Pezennec (Michel Lafon, "Dolmen")
Canines : antipolar, de Janus (Xenia)
Une maîtresse de trop, d'Emmanuel Pierrat (Biro, "Les Sentiers du crime")
Une petite fille trop gâtée, de Ann Rule (Michel Lafon)
Quatre fois mort : le terrible secret du jeune Wilfried de Boifeu, de Daniel-Philippe de Sudres (Pascal, "Nero")
Le Mal des ardents, de Francis Zamponi (Biro, "Les Sentiers du crime")
Létal rock, de Maurice Zytnicki (Loubatières)
Poche
Petit bréviaire du braqueur, de Christopher Brookmyre (Points, "Policiers")
La Signature du chat noir, d'Alexandra Colnot (Yoran Embanner, "Roman policier")
Les Scélérats, de Frédéric Dard (Fleuve noir)
Vendu soit le seigneur du ciel !, de Tong Fan (Kailash, "Mystères et boules d'opium")
La Nuit descend sur Manhattan, de Colin Harrison (10-18, "Domaine policier")
À l'ombre de la mort, de Veit Heinichen (Points, "Policiers")
Croco-deal, de Carl Hiaasen (10-18, "Domaine policier")
Le Directeur de nuit, de John Le Carré (Points)
Ce que savent les morts, de Laura Lippman (Points, "Policier")
Un jour en mai, de George P. Pelecanos (Points, "Policier")
Messieurs les hommes, de San-Antonio (Fleuve noir, "San-Antonio")
Le Sercret de Polichinelle, de San-Antonio (Fleuve noir, "San-Antonio")
Les Caves du Majestic, de Georges Simenon (Folio, "Policier")
Signé Picpus, de Georges Simenon (Folio, "Policier")
L'Ange aux deux visages, de Nicola Upson (10-18, "Grands détectives")
La Langue du mensonge, de Andrew Norman Wilson (J'ai lu, "Thriller")
Le Secret d'Eulalie Corne, de Gordon Zola (Le Léopard démasqué, "Les Aventures de Saint-Tin et son ami Lou")
Liens : Petit bréviaire du braqueur |La Nuit descend sur Manhattan |À l'Ombre de la mort |Christopher Brookmyre |Frédéric Dard |Éric Giacometti |Colin Harrison |Veit Heinichen |George P. Pelecanos |Emmanuel Pierrat | San-Antonio |Georges Simenon |Francis Zamponi |Gordon Zola |Stephan Ghreener
Une société américaine en proie aux affres des guerres
Printemps 1972. Trois jeunes Blancs ivres et drogués qui font les malins dans une bagnole, un soir, dans un quartier défavorisé, vont provoquer des Noirs. L'accrochage est inévitable. Les coups pleuvent. Mais pas que les coups physiques. Une arme à feu est sortie. Car en face de Billy Cachoris, Peter Whitten et Alex Pappas, se trouve Charles Baker libéré. Billy est tué. Les deux autres s'enfuient mais gardent des séquelles. Comme la justice est alors bien faite, les Noirs sont jugés, condamnés.
Trente-cinq ans plus tard, les survivants de ce drame vont se croiser. Les Blancs ont réussi s'attirant les foudres d'un Charles Baker qui veut, lui, se refaire. Enfin, s'il y a eu réussite en apparence, chacun garde en lui un souvenir de cette nuit-là où tout a capoté. À cette casserole s'en rajoutent bien d'autres. Car dans un pays en guerre contre le terrorisme, chacun pleure ses fils morts en Afghanistan ou en Irak.
Lire un roman de George P. Pelecanos est toujours l'assurance de se plonger dans un univers que l'on connait. Il y a l'atmosphère, le ton, la poésie et des personnages fouillés, complexes, attirants. Ce mélange de culture américaine, ces sons jazzy qui nous viennent aux oreilles et qui s'accompagnent, là est le talent de Pelecanos, de cette autre touche qui nous dépayse. Ici, l'on découvre des personnages hantés par leurs souvenirs, forcés de lutter contre leurs peurs présentes, en proie au doute. Le tout dans un roman qui est un véritable panégyrique contre la guerre et la souffrance sans pour autant sombrer dans le mélo. Qui exclue toute notion de pathos. Froid. Brut. Et c'est pour tout ça que l'on est content à chaque fois que l'on retrouve un nouveau roman de Pelecanos !
On en parle : Carnet de la Noir'Rôde n°40 |La Tête en noir n°145 |La Tête en noir n°141
Nominations :
Prix du meilleur polar des lecteurs de Points 2010
Citation
- Son père m'a trouvé du boulot dans la grande imprimerie à l'extérieur d'Indianapolis. On y imprime et relie des livres. C'est la qu'on a imprimé le Da Vinci Code.
- Je n'en ai jamais entendu parler.