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Grand format
Inédit
Tout public
268 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-8246-0916-4
Coll. "Thriller"
Drame dans le Morvan
Nous sommes dans le Morvan et les années 1960. Comme les clichés ont la vie dure, la description oscille entre la beauté de la nature, l'existence saine et simple de ses habitants mais avec, en parallèle, leurs mœurs un peu sauvages : les poings et les fusils qui sortent vite, les filles mères mal vues, les hommes taiseux et l'éducation parfois à coup de taloche. François est arrivé dans le village il y a quelques années, cachant sans doute un sombre secret. Mais il a séduit facilement Colette, une jeune fille du village. Bon, elle n'avait pas vraiment trop le choix car elle était enceinte et son "fiancé" venait de mourir dans un accident. Si leur mariage survit, c'est surtout parce que, à cette époque-là, il est impossible pour une femme d'avoir un métier si son mari ne lui donne pas son accord. Mais il y a d'un côté de la pièce François, et de l'autre Colette et Sam, son fils de huit ans. Un jour, pourtant, la situation va évoluer car pendant qu'elle est à la messe, le fils tombe du haut de la grange et meurt. Accident, peut-être, mais Colette ne peut s'empêcher de voir là la main de son mari. Les passions s'exacerbent dans le village, et elle décide de le venger, avec l'aide des quelques amis qui lui restent. Voilà le point de départ du roman de Stéphanie Exbrayat, Personne n'a oublié. Il se trouve à la jonction de plusieurs genres avec sa légère reconstitution de la vie villageoise dans un passé historique proche. C'est à la fois un roman de mœurs et un récit de l'émancipation d'une femme avec psychologie du personnage qui doit surmonter un deuil et se reconstruire. À cela se superpose une évocation de la vengeance et de rancœurs qui couvent depuis la Seconde Guerre mondiale. Du coup, l'intrigue policière n'est pas forcément évidente, et même si le roman n'est pas inintéressant, il reste stylistiquement assez neutre pour ne pas ressortir du lot commun de ce genre de récits, plus proches de la littérature générale.
Citation
Les premiers jours qui ont suivi les obsèques, Colette trimballait sa douleur autour de la tombe. Hébétée et incrédule, elle balayait les feuilles d'automne.