Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
320 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-7144-7623-4
Coll. "Littérature française"
De lourds secrets de famille
De nos jours, à Paris, une équipe de policiers se trouve confrontée à un mystérieux tueur. Sa victime est un médecin qui a été torturé horriblement avant d'être laissé abandonné. Difficile de trouver des indices, mais (mal)heureusement l'enquête va pouvoir progresser car cette mort n'est que la première d'une liste ! À partir de là, une seule question se pose : est-ce l'œuvre d'un tueur en série ou la résolution sinistre d'une basse vengeance ? En parallèle, nous allons suivre les aventures d'un artiste, qui a trouvé le bonheur avec sa compagne et ses deux fils, forcément jumeaux, mais le fait que sa tendre moitié refuse de lui parler de son passé l'inquiète. Il tentera alors d'en savoir plus en engageant un détective privé sans se rendre compte que pendant ce temps son nouveau voisin attirera beaucoup son épouse. Et puis il y a ce fait divers tragique qui s'est passé dans les profondeurs rurales de l'Australie : une mère a tué et enterré toute sa famille. Toute ? Non ! Car un des garçons a survécu. En même temps, nous entendrons parler d'une jeune étudiante en médecine qui est violée.
Nous sommes dans un roman policier donc nous savons bien que toutes ses intrigues devront se rejoindre à un moment ou un autre par delà les espaces ou les temps concernés. Et c'est effectivement le cas. Mais contrairement à d'autres ouvrages, ici, les sous-intrigues se répondent de manière tellement évidente que le lecteur a vite saisi le lien entre les différentes histoires rendant le suspense nettement plus léger. L'éclatement de l'intrigue empêche de développer les personnages, et certaines éléments restent un peu en deçà - les jeunes enfants, le pianiste voisin, la mère, les médecins assassinés... Tous auraient peut-être mérité un plus ample traitement. À éclater son intrigue François-Xavier Dillard a peut-être laissé de côté quelques fragments qui auraient enrichi son roman où méchants et gentils sont renvoyés dos à dos, où l'on peut passer de victime à bourreau au simple détour d'une page. En tout cas, il y a un côté feuilletonesque, des tragédies familiales parfois proches du Grand Guignol, mais tout cela est survolé. De son côté le style très épuré, jouant sur les codes du genre, n'aide pas à s'accrocher. Mais pour qui cherche à se délecter sobrement d'un thriller domestique, Ne dis rien à papa est tout trouvé.
Citation
Je n'ai plus la moindre notion du temps, ni celle de la faim ou de la douleur, j'ai juste cette force vitale qui m'anime encore, anime mes bras, mes mains.