Noir sanctuaire

Peut-être que l'être humain, du point de vue des êtres évolués, n'était doté que d'une intelligence dérisoire, pitoyable. Ou bien d'un esprit grossier, repoussant. Mais c'était là tout ce qu'il avait - des facultés affinées du mieux possible au cours de son évolution.
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Roman - Thriller

Noir sanctuaire

Enlèvement - Trafic MAJ dimanche 17 septembre 2017

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 24 €

Douglas Preston & Lincoln Child
The Obsidian Chamber - 2016
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Sebastian Danchin
Paris : Archipel, mai 2017
432 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-8098-2227-4
Coll. "Suspense"

Si ce n'est toi, c'est donc ton frère...

Comme annoncé dans l'épisode précédent, alors qu'Aloysius Pendergast est toujours porté disparu, Proctor, son chauffeur et garde du corps, voit réapparaitre Diogène Pendergast, le frère maléfique de son employeur. Un Diogène pourtant considéré comme mort après sa chute dans le Stromboli, et qui prétend vouloir se repentir de ses méfaits passés ... Il propose à Constance Greene de le rejoindre sur Halcyon, son île privée — où il affirme avoir synthétisé l'arcanum, l'extrait de jouvence concocté par son ancêtre qui prolongea l'existence de la jeune femme ! Contre toute attente, malgré la haine qu'elle est censée éprouver pour le frère maudit, Constance accepte sa proposition. Elle découvrira que la folie criminelle de Diogène a une origine bien précise dont Aloysius est partiellement responsable... De son côté, Proctor se lance dans un long périple autour du monde pour retrouver Constance. Quant à Pendergast, il est recueilli en pleine mer par des trafiquants de drogue qui, découvrant qu'il est du FBI, veulent l'échanger contre un de leurs complices, mais l'opération tourne mal...
Les "Pendergast" se suivent et ne se ressemblent pas : Mortel sabbat mêlait détection pure et un côté horrifique très pulp tout en fouillant les personnages de Constance et Pendergast là où cet épisode, annoncé à la fin du précédent notant le retour de Diogène, est plus basé sur l'action. Pas de l'action pseudo-hollywoodienne à deux balles comme les premiers "Gideon Crew", mais l'action tout de même. Pourquoi pas, d'autant que dans ce registre, les auteurs éclipsent largement les sous-James Patterson ou Lee Child qui encombrent les halls de gare, tant les scènes sont claires et d'une narration sans failles malgré ces petites longueurs qui handicapent les épisodes les moins réussis de la série (on pense surtout aux Murmures de la nuit...). Dans la logique de saga qui préside à la série, cette fois, c'est Proctor qui est mis en avant, certes de façon un peu artificielle puisque son odyssée n'a que peu d'incidence sur l'histoire principale, mais tout de même. (Au passage, idée typique des auteurs, on apprend que Pendergast est si réputé pour disparaître sans crier gare pour mener l'enquête en solo que "Jouer les Pendergast" est entré dans le langage courant du FBI !) Il est juste dommage que, sans déflorer, la culpabilité de Pendergast dans la folie de son frère ne soit pas davantage exploitée (plus tard, peut-être ?). Toujours dans une logique de saga, on en apprend assez sur certains personnages pour mener à d'autres développements ultérieurs. Et puisque, on le sait, les lecteurs de k-libre sont toujours mieux informés que tout le monde, le prochain opus, The City of Endless Night, en version originale, ne déméritera pas en revenant au polar urbain. Loin de là...

Citation

Proctor hésita avant de se lancer. Sa requête sortait clairement du cadre des demandes ordinaires et il lui faudrait du temps s'il entendait convaincre son interlocuteur. Du temps qu'il n'avait pas.

Rédacteur: Thomas Bauduret dimanche 17 septembre 2017
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