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Turbulences funestes sous la grande ourse
Grand format
Inédit
Tout public
Animaux en Helvétie
La vie est belle. On est au volant de sa voiture, on roule dans la nuit pure en écoutant un opéra et soudain au détour d'une route, on voit des jeunes gens qui s'effraient, vous tirent dessus pour finir par vous tuer... C'est ainsi que débute ce roman policier au titre évocateur : Turbulences funestes sous la grande ourse. Par la suite, on se dit que la Suisse où se situe l'action est un pays bien étrange. Le chef de la police qui ne veut pas de vague aimerait bien que l'affaire soit classée comme un accident de la route. C'est compter sans son adjointe qui perçoit quelques failles dans le raisonnement et la façon dont les faits se seraient déroulés. Et puis, le roman avance de manière chaotique, centré autour de personnages divers, dont les quatre jeunes gens du début, les affres sentimentaux de la policière, les frasques de son chef, obnubilé par la mort prochaine de sa femme et par une sombre affaire dont on ne sait pas trop bien si cela ressort de la secte ou d'une banale histoire de braconnage. En tout cas, il y a un mystérieux homme gourou qui rôde et a une emprise sur les jeunes, des gens qui disparaissent et les paysages de la Suisse montagnarde. Puis, finalement, dans des dernières pages où tout s'accélère de façon encore plus chaotique que le reste, et avec des ruptures narratives qui cassent complètement le principe même d'une enquête policière, on découvre qui se cache derrière le gourou (ce dont on se doutait depuis le début), et on se dit que ce roman pourrait être adapté sans grand effort pour les cases de milieu de semaine des aventures policières régionalistes de France 3 ou plutôt de la télé suisse romande sinon il faudrait transposer un peu, car la Suisse n'est pas vraiment une région française... Les personnages semblent des stéréotypes vivants, l'auteur cache non seulement sa véritable identité derrière un pseudonyme douteux, mais aussi et souvent son intrigue derrière des envolées poético-naturalistes. Son personnage de femme flic s'offre même le luxe de s'arrêter au milieu d'une piste pour discuter avec des animaux qui lui répondent ! Cette Clara Huski nous propose une lecture qui s'oublie assez vite, parfois même à la lecture.
Citation
César, viens, on va boire un café et préparer notre enquête. Je ne nous vois pas monter dans ce repaire moyenâgeux en uniforme et au volant d'une voiture de police.