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Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Héloïse Esquié
Paris : Sonatine, juin 2017
396 p. ; 20 x 14 cm
ISBN 978-2-35584-315-0
Access Prime Time satanique
Dans Damnés, l'un des précédents romans de Chuck Palahniuk, nous avions fait la connaissance de Madison, une jeune fille de treize ans à la vie désarmante. Dans Purgatoire, elle se "réveille" morte, et surtout semble être dans une sorte d'antichambre de l'Enfer. Si elle maîtrise certaines des informations qui lui permettent de vivre dans cet univers, elle se pose des questions sur les raisons qui l'ont mises là - pourquoi pas le paradis ou l'enfer, et aussi comment est-elle morte ? Va s'en suivre une longue série de pérégrinations pour en apprendre plus pour essayer de répondre à ces deux questions, mais l'essentiel du roman de l'auteur américain n'est pas là, comme souvent chez lui. C'est le prétexte à des digressions, à des réflexions sur la vie, la mort, la religion (ici, il y a la création d'une secte qui prend de l'ampleur et dont les prières sont une suite d'injures adressées à la divinité), et à la création de scènes où les jeux sur les mots et les inventions sont légion. En arrière-plan, c'est également une charge féroce contre les religions, les dogmes et la façon dont la peoplisation de la vie, la starisation de gens vulgaires et communs (au sens propre du terme) créent du sens dans une époque qui n'en a plus. Bien évidemment, ceux qui chercheraient une explication au final, une résolution de l'énigme de la mort du personnage central ou ce genre de détails triviaux, risquent d'être surpris, car ce n'est pas le but premier de Chuck Palahniuk qui poursuit ici sa série de romans mettant en avant les défauts de la cuirasse de la société américaine, à l'image de cette héroïne qui doit lire en cachette le livre de Darwin sur l'évolution. Pour lire celui-ci, pas besoin de se cacher, en revanche !
Citation
Écrire un blog honnête, c'est la meilleure manière de dé-vivre sa vie. c'est comme dé-manger tout un cheesecake au beurre de cacahuètes, et c'est tout aussi salissant.