Les Bienheureuses

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Roman - Thriller

Les Bienheureuses

Tueur en série MAJ mardi 27 février 2018

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 12 €

André Lalieux
Marcinelle : Le Basson, février 2018
158 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-930582-56-6​
Coll. "Basson rouge"

Un plat de frites

Nous avons une grande chance en France : celle d'avoir essaimé notre langue sur d'autres pays et, du coup, un certain nombre de gens s'expriment et développent la culture française, francophone, dirons-nous, alors qu'ils sont nés ailleurs ! Nous ne détaillerons pas ici une liste exhaustive de ces artistes qui, à des titres divers, ont honoré la langue par leurs chansons, leurs films, leurs livres, leurs peintures voire leur jeu d'acteur. Et puis, en y réfléchissant bien, on s'aperçoit qu'ils ont non seulement utilisé notre langue mais l'ont développé avec un esprit particulier, un humour décalé, jusqu'au-boutiste, parfois plus ou moins fin, mais toujours avec mordant. Dans le monde du polar, il y a bien sûr l'ombre écrasante de Georges Simenon. Et voilà qu'arrive ce petit ouvrage (par la taille), avec au dos une photo de l'auteur, dont on discerne bien qu'il rigole derrière la barbe qu'il n'a pas. Et son roman confirme tout cela. Le personnage central est un splendide looser, chômeur professionnel, vivotant chez sa vieille maman qu'il aime bien. De temps en temps, il boit un verre, couche avec une fille et rit avec ses copains - ce qui pourrait suffire à son bonheur. Mais une découverte de nature criminelle va l'amener à se transformer, à devenir un autre. En étranglant les femmes, durant l'acte sexuel, il leur offre une entrée directe au paradis. Cela devient à la fois une obsession et une quête. Bien évidemment, il va aussi rencontrer le grand amour, va chercher à accuser les autres de ses propres crimes - car parmi les victimes du tueur en série, il y aura une jeune femme liée aux milieux criminels de la ville. Le tout est raconté à la première personne, avec une intrigue qui dérive de Charybde en Scylla, avec un personnage qui, au départ, voit tout s'embellir dans sa vie, avant que les événements ne le rattrapent et que, peu à peu, les choses se dérèglent. Tout cela est raconté de manière espiègle, primesautière, et ce style léger fait passer toutes les horreurs successives qui sont débitées dans la narration, comme ce fut le cas dans C'est arrivé près de chez vous (d'ailleurs il ne s'agissait pas déjà de Belges ?). Les Bienheureuse, d'André Lalieux, est une très bonne surprise, et un vent frais au milieu des polars nordiques dépressifs.

Citation

Quand je me suis réveillé, en regardant son cadavre étendu à mes côtés, en train de refroidir, j'ai pensé que je ne baiserai plus jamais une femme autrement.

Rédacteur: Laurent Greusard mardi 27 février 2018
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