Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Cindy Colin-Kapen
Paris : Sonatine, septembre 2017
492 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-35584-608-3
Imprégnation stérile
Anonyme s'est lancé avec succès dans une recette romanesque qui a ses fans. Voici donc après Le Livre sans nom et ses deux suites, Bourbon Kid, quatrième opus des aventures des Dead Hunters, une joyeuse équipe d'allumés qui travaille pour Scratch, autrement dit le Diable, qui est réfugié dans le Purgatoire, une zone secrète protégée par un mort vivant très cool sur son rocking chair. Malheureusement Caïn souhaite rouvrir les portes de l'Enfer afin de déclencher l'Apocalypse sur Terre et, pour se faire, délivre de leur prison millénaire les quatre cavaliers de l'Apocalypse, ce qui respecte une certaine logique. Et pour commencer : éliminons les Dead Hunters. Si je peux oser : la messe est dite !
Les personnages issus de sources bibliques sont résolument modernes dans leurs raisonnements et leurs actions, et l'un des cavaliers de l'Apocalypse préfère porter un automatique "au cas où", et Caïn occupe le clone de l'un des corps d'un Dead Hunter afin de jouer quelques farces de très mauvais goût. Heureusement, ceux-ci font preuve d'une étonnante cohésion et d'une chance remarquable. L'action se situe majoritairement dans une petite ville américaine typique avec sa colonie amish et une étrange forêt où le mal règne sous la forme d'un géant cyclopéen et d'une multitude d'humanoïdes mauvais à souhait qui n'ont rien à voir avec l'intrigue principale. Le tout sur une île. Pas de réelles surprises dans ce roman survitaminé, mais à l'intrigue prévisible tout comme ses rebondissements. J'avoue y avoir passé quelques bons moments liés essentiellement au rythme de l'action et un humour omniprésent. Mais le bon humour typiquement américain : le pipi et le caca sont des personnages constants du texte et l'obligatoire pin up de la bande trouvera bien sûr quelques scènes où elle "fera des choses" nue, se fera copieusement pelotée et se frottera langoureusement à son chéri, sosie d'Elvis Presley. Le personnage "gros porc" est présent lui aussi et sera l'un des personnages clés du roman tout comme ses excrétions diverses. Sachez enfin que l'on trouvera mêlés à l'histoire, outre les créatures déjà décrites, une méduse et des monticule de goules dévoreuses de chair humaine...
Bref, je ne passerai pas mon temps à lire ce type de trucs. En revanche, si vous aimez les road stories imprégnés de mythologie, lisez plutôt le Stoner Road de Julien Heylbroeck, un gars qui mérite de se faire un nom.
Citation
Est-ce qu'il y a une raison pour que ta main soit toujours agrippée à mon sein ?