Tuez-moi demain

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Roman - Thriller

Tuez-moi demain

Politique - Humoristique - Braquage/Cambriolage - Road Movie MAJ jeudi 01 mars 2018

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 16,9 €

Dominique Terrier
Sarreguemines : Carnet à spirale, janvier 2018
166 p. ; 21 x 17 cm
ISBN 978-2-490068-01-2

Bons baisers du Poulbot

On entend régulièrement les acteurs comiques se plaindre que leur art est l'un des plus difficiles, mais qu'il n'est pas forcément le plus reconnu et qu'il vaut mieux, si l'on désire obtenir des récompenses, des Molière et des César, jouer des rôles dramatiques. Le phénomène se déroule de la même manière dans le monde littéraire, et un écrivain qui se piquerait d'humour sera toujours moins bien vu qu'un auteur sérieux - sauf s'il développe une ironie douce qui peut plaire par ses clins d'œil. Évidemment, dans la littérature policière - où il sera question de choses sanglantes et sauvages -, ce sera encore plus vrai. Bien entendu, il existe quelques exceptions, dans des registres différents, avec un grand écart qui va de Charles Exbrayat (mais qui lit encore cet auteur ?) à Frédéric Dard, en passant par Malheur aux barbus d'un certain Pierre Dac. Dominique Terrier a décidé de s'essayer dans cette veine particulière, et il a retenu les leçons de Michel Audiard et donc décidé d'offrir un roman qui pourrait être d'un classicisme achevé s'il ne jouait constamment sur les à-côtés, comme une parodie d'un récit plus traditionnel. Aussi va-t-on croiser les figures habituelles du genre : le narrateur, dit le Poulbot, est un truand à l'ancienne, une sorte de voyou au grand cœur qui sirote une boisson dans son café et regarde l'aventure prête à se pointer au coin de la rue. Tout commence avec une belle rousse qui vient demander de l'aide, mais qui a le malheur de se faire mitrailler à la terrasse d'un café. Et cette aventure va l'entraîner, lui et quelques amis, aux quatre coins de la planète pour affronter des criminels de toute facture, des néo-nazis qui pourraient sortir des films de Michel Hazanavicius, et tout va continuer à l'avenant, avec des rappels perpétuels à la culture pop de ces dernières décennies. Mais plaisanteries et scènes cocasses restent cependant basées sur une intrigue qui fonctionne, de manière légère mais quand même plus aboutie que certaines tentatives où la volonté de rire faisait disparaître toute action et toute histoire, pour offrir, en ces temps de pénurie, une salutaire partie de plaisir.

Citation

Fu foyez, meuzieu Poulbot, che suis un honnête tortionnaire qui a fu toutes ses bonnes idées copiées par Hollywood et ses tacherons. Ach ! Leni Riefebstahl, ça, c'était du spectacle !.

Rédacteur: Laurent Greusard jeudi 01 mars 2018
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