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Grand format
Inédit
Tout public
334 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-8129-2325-8
Coll. "Marge noire"
Ceux qui disparaissaient
Ex-journaliste qui sort tout juste d'une cure de désintoxication et qui tente de remettre sa vie en ordre, Céline Dumouriez reçoit un paquet étonnant : le récit d'une affaire à laquelle s'est consacrée Aurélie Deletraz, du commissariat du petit village de Saint-Avold quelques années auparavant. En 2014, plusieurs personnes ont littéralement disparu dans un curieux éclair de lumière — dont un vieillard retrouvé mort dans son propre lit ! Fallait-il y voir un mystère surnaturel ? Faute de nouveaux éléments, l'affaire a été classée sans suite et le secret est resté entier. Quelqu'un a cependant consigné minutieusement tous les détails de l'affaire dans des carnets avant de les reléguer au fin fond du commissariat jusqu'à ce que la policière les retrouve. Ces disparitions pourraient avoir un lien avec un assassinat et les turpitudes de notables locaux désireux de couvrir leurs traces. L'auteur présumé du récit, Julien Valbaume, aurait pu disposer de nouveaux éléments, mais il s'est pendu, du moins en apparence. Et Céline découvre que son ex-mari est peut-être lui aussi impliqué dans l'affaire...
On avait laissé Thierry Berlanda avec le très bon Naija et sa suite. Le voilà de retour avec un roman indépendant. Toujours est-il que l'auteur n'a pas dit son dernier mot, pour notre plus grand plaisir. Une fois de plus, on découvre ses qualités habituelle à travers un sujet que l'on croirait réservé aux bandes dessinées : un don pour les personnages intéressants et multiples, toujours fort bien gérés, le tout parsemé de petites notations flirtant avec cette langue "dure à cuire" si difficile à gérer. On s'attache à cette figure emblématique du genre qu'est la journaliste acharnée à découvrir la vérité coûte que coûte, quitte à se mettre en danger. L'intrigue est assez complexe et on peut regretter qu'elle erre un peu dans le dernier tiers du roman jusqu'à une révélation où bien sûr, une fois tous les fils noués, le tout s'avère assez simple, mais évite le côté Scooby-doo du fantastique expliqué. Encore une réussite d'un auteur qui n'a pas droit aux grandes orgues des têtes de gondole, mais qui déçoit rarement...
Citation
L'homme assis devant elle ne ressemble plus au personnage décrit dans le récit de l'affaire, ni aux photos. Il semble frappé du même mal que celui qu'Aurélie avait remarqué chez les parents de Julien : un mal au-delà de la mélancolie, et même d'une autre nature, car la mélancolie est encore un sentiment où la vie affleure, et même culmine, bien que tristement. Kopp semble plutôt être en cours de lente transformation en l'un de ces êtres glaiseux tournant sans fin au fond du Vernejoul.