Contenu
La 6e extinction
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Leslie Boitelle
Paris : Fleuve, juin 2018
590 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-265-11669-6
Coll. "Fleuve noir. Thriller"
Au pays des khmers verts
Si Jurassic Park avait eu un grand succès il y a quelques années et avait connu quelques suites (que les Américains avec humour - pour nous - appellent des séquelles), les plus érudits se souviennent que l'un des ancêtres de ce genre fictionnel a été écrit il y a bien longtemps par sir Arthur Conan Doyle, sous le titre Le Monde perdu, première des cinq aventures du professeur Challenger, et qu'il fut adapté en film dès les années 1920 par Harry O. Hoyt, et inspira par la suite Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack qui réalisèrent en 1933 King Kong sur un scénario, entre autres, d'Edgar Wallace. James Rollins a situé son roman en Amérique latine à l'endroit choisi par un grand savant écologiste pour y vivre. Ce savant a décidé de reconstituer différentes niches écologistes où il va faire vivre toutes sortes de prédateurs et de proies. Il pourrait y vivre calmement, continuant son œuvre divine, mais il a d'autres ambitions. Celle notamment de réaliser la sixième extinction, c'est-à-dire réduire en poussière l'Humanité pour donner une chance à de nouvelles espèces. Pour ce faire il a créé un virus qui devrait ramener les hommes à l'état de légumes, ce qui en ferait des proies faciles pour le reste de la création. Cependant, si son virus est prêt, il lui manque le moyen de le répandre de manière efficace, et il aurait besoin de l'aide d'un autre savant, protégé dans un bunker et effectuant des expériences biologiques pour le compte de l'armée. Pour le faire sortir il suffit de faire sauter le bunker... Pour obtenir de quoi satisfaire son rêve, il a également besoin de s'introduire dans une base secrète de l'Antarctique, un endroit qui protège l'un des derniers secrets cachés au monde : un monde perdu, peuplé de bestioles toutes plus horribles les unes que les autres, et qui survivent en se dévorant sans cesse, uniquement surveillées par quelques soldats anglais qui empêchent qu'elles ne se répandent sur le monde civilisé. Notre savant provoque donc une catastrophe afin que le savant qu'il recherche fuit son bunker. Il n'hésite pas à déclencher l'apocalypse et un virus mortel qui pourrait se répandre sur le monde. Malheureusement, pour lui, se mettront sur son chemin un agent spécial d'une agence encore plus spéciale, l'agence Sigma, qui s'occupe de ces alertes biologiques, et une ranger qui se trouve coincée au milieu des nuages de virus et assiste à l'enlèvement du savant préalablement occupé bien tranquillement dans son bunker...
Le récit se déroule donc sur trois lieux qui vont décrire les différentes étapes du récit, un récit ponctué d'explications scientifiques sur l'évolution, les virus et les moyens de créer de nouvelles espèces. Les personnages principaux se battent au sein de la nature classique. Tout d'abord dans les grands espaces américains, puis dans deux situations étranges - un lieu où le savant a concentré des bestioles et des plantes toutes plus redoutables les unes que les autres, et les sous-sols de l'Antarctique, où sous la gale, palpitent de nombreuses formes de vie qui passent leur temps à se dévorer les unes les autres depuis l'aube des temps. Les descriptions scientifiques et les plans machiavéliques des méchants, la lutte sauvage des organismes, occupent une grande partie du roman qui rebondit d'un continent à l'autre et d'une situation extrême à l'autre, avec une rapidité d'écriture et une intrigue qui insiste plus sur les scènes d'action que sur la création d'une atmosphère ou même certains aspects réalistes (un écologiste qui veut détruire le monde en tuant l'humanité passe pour mort mais a des financements qui dépassent ceux de certains États). Le lecteur est plongé dans une bande dessinée grandeur nature, dans une suite d'aventures comme chez Clive Cussler ou David Gibbins, comme influencé par des scènes tirées de l'œuvre d'Edgar P. Jacobs.
Citation
Le cœur lourd, il s'écarta du feu et dissimula le document sous ses effets personnels - mais pas avant d'avoir eu une ultime pensée beaucoup plus rationnelle. Que le Seigneur me vienne en aide !