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Renflouez le détective !
Mister iceberg est un tueur en série qui va manier le chaud et le froid parce qu'il a décidé depuis le départ de créer un jeu mortel du chat et de la souris, le tout en s'appuyant sur Stan Kurtz. Ce dernier est un détective un peu désargenté qui a dû accepter de servir de faire valoir dans une émission de téléréalité, autour d'un détective chasseur de fantômes (!), mais qui n'a pu s'empêcher de casser la figure à l'animateur vedette. Cela a beaucoup plu à Mister Iceberg qui a commencé à tuer des gens en s'inspirant pour des mises en scène macabres de leur propre métier. Chaque future mort est ainsi annoncée par une énigme ou une devinette que ce brave Stan Kurtz doit percer afin de pouvoir tenter de sauver la victime. Mais il se rend vite compte que Mister Iceberg triche et a parfois liquidé ses proies avant même de transmettre l'information au détective. De plus, petit à petit, on se rend compte que, finalement, les victimes n'ont pas forcément été choisies au hasard, mais qu'elles pourraient avoir un point commun lointain, difficile à repérer au premier abord. La course poursuite s'engage...
Deuxième volet des "Aventures de Stan Kurtz", Mister Iceberg n'est pas un chef d'œuvre impérissable de la littérature policière. Le roman ressemble aux premiers "San-Antonio" ou aux versions alternatives qu'avait voulu écrire Antoine de Caunes : un privé gouailleur, un peu imbu de ses propres compétences, désargenté et mouillant de sa personne pour réussir. L'auteur se permet même des clins d'œil pour montrer qu'il n'est pas dupe de sa propre intrigue, n'hésitant pas à annoncer ce qui va se passer ou à faire des commentaires sur sa propre écriture ou intrigue. Du coup, Mister iceberg avance son petit bonhomme de chemin, porté par cette voix singulière, de gouaille parisienne, de héros désenchantés dont Guy Marchand a sans doute donné un des tons les plus bluesy dans ses voix off de Nestor Burma. C'est frais, rapide et ne se prenant pas au sérieux, comme un beaujolais nouveau, mais avec peut-être une durée de vie un peu plus longue.
Citation
Sous mes allures d'anar débraillé, vous savez bien, je cultive sans doute trop de principes. Trop pour vivre en paix ici-bas.