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Là où rien ne meurt
Grand format
Inédit
Tout public
360 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-221-21545-6
Coll. "La Bête noire"
Amours et comète
Paul a été un auteur à succès, qui vit maintenant à Nîmes, mais n'écrit plus rien depuis la mort de sa femme. Il est souvent bloqué dans son passé, dans une adolescence rêveuse, où il imaginait le monde en termes d'alchimie et de potions d'immortalité. D'ailleurs, il vit parfois dans un monde rêvé comme lorsqu'il par le passé il a reçu en héritage un portrait peint d'une jeune femme dont le visage était absent. À l'époque, il a engagé une restauratrice, et lui a demandé d'y adjoindre son propre visage car il était tombé amoureux d'elle. Bien entendu, la restauratrice est devenus sa femme, morte depuis. Alors il a fait nettoyer le tableau et a découvert le visage original (ou originel) qui est celui d'une femme qu'il rencontrera à Prague - ville alchimique par essence. Dans le même ordre d'idées, les morts dans les cercueils disparaissent. Parfois ce sont les cercueils qui s'évadent de leur cimetière et que l'on retrouvera dans les arbres, et d'autres morts, amis d'enfance, se retrouveront sans bien que l'on sache comment dans son propre jardin. Il y aura des explications rationnelles à tous ces événements, y compris pour renseigner sur les mystérieux tueurs qui pourchassent le héros. Le tout baigne dans une atmosphère onirique, étrange, dans une ville de Nîmes en pleine inondation et avec un inspecteur bougon qui s'humanise et découvre l'amour avec la médecin légiste au dessus des cadavres qu'ils ouvrent ensemble, un peu à la manière dont Pierre Véry montait ses intrigues, des histoires amoureuses poétiques. Le roman est centré autour d'une pierre trouvée par des enfants, qui espèrent qu'elle est philosophale et leur servira à devenir immortel, alors que c'est une pierre de météorite qui vaut extrêmement cher ce que certains ont bien compris. Comme beaucoup de choses, les objets ont deux facettes : une sentimentale, rêveuse et passionnée, et l'autre mortifère, financière et glauque. Là où rien ne meurt tire le roman policier, le thriller alchimique, du côté de Jacques Tati ou de Pierre Etaix, dans une sorte de songe éveillé, dans une direction où on ne le voit pas souvent, et c'est ce côté rafraîchissant qui est enthousiasmant.
Citation
L'impensable venait de prendre corps, sous ses yeux, à travers les milliers de pixels éclairés. Le visage de cette femme, qui souriait depuis deux cents ans, était bien celui de Louise.