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Orpheline obstinée
Il y a des auteurs qui tirent à la ligne et qui s'économisent. Il y a en d'autres qui ne peuvent s'empêcher de faire rebondir sans cesse leur intrigue, de poser des pièges à leur héros puis de trouver une parade, puis de les plonger dans une autre angoisse et de les en tirer in extremis. Et ainsi de suite. Il y a ce second aspect dans ce roman de Jean-Pierre Burner qui vise vers la série, voire le feuilleton. D'ailleurs, Je reviendrai pour toi s'achève au plein milieu de l'histoire, dans l'attente d'une suite, laissant un personnage, dans la pure tradition du genre, avec une bombe prête à exploser, sur un bateau, attaché. Cependant, le roman s'ouvre par un prologue, raconté par une jeune fille aux portes de la majorité, un peu naïve et qui rencontre l'homme de sa vie. Elle habite en Martinique et tombe amoureuse d'un soldat qui regagne la Métropole. Soldat qui ne donne pas de ses nouvelles. Elle va découvrir qu'il a été arrêté pour avoir tué ses parents. La jeune femme, elle, meurt en accouchant. Ce prologue, un peu fleur bleue, permet de raconter comment des années plus tard la jeune orpheline arrive à son tour en Métropole pour voir son père qui clame toujours son innocence. Alors qu'elle essaie d'enquêter, accompagnée d'une journaliste pour découvrir la vérité, des menaces de mort la guettent, et ceux qui pourraient transmettre des informations sur cette vieille "histoire" ont une tendance très nette à disparaître ou mourir. Même le père, dans sa prison, échappe de peu à une liquidation. Pourquoi ? Qui se cache derrière cette ancienne affaire ? Notre héroïne, forte de sa volonté et de puissantes connaissances en informatique qui vont lui permettre de hacker ses adversaires, se lance dans la bataille. Comme écrit plus haut, le roman ne s'attarde pas sur les angoisses et les sentiments des personnages (après le prologue où, au contraire, les sentiments amoureux sont le moteur du récit), mais décrit les différentes aventures et péripéties de Vanessa, sa protagoniste centrale. L'écriture de Jean-Pierre Burner reste simple et se concentre sur ce qu'elle raconte avec, sans doute, la même naïveté que celle des personnages décrits, ce qui renforce le côté feuilletonesque agréable et qui n'est pas sans charme.
Citation
En regardant la scène, je compris que cette personne avait mis en place un piège pour les agents quand ils allaient pénétrer dans la pièce pour délivrer Tania.