Contenu
Ils ont voulu nous civiliser
Poche
Réédition
Tout public
254 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-290-15448-9
Coll. "Thriller", 11961
Tempête du millénaire
Le personnage principal de ce roman, Thomas, est un électron libre. Il effectue des petits boulots aux marges de la légalité. Il vole de-ci de-là pour des clients peu scrupuleux. Quand débute cette histoire, il a un commanditaire chez qui il vient de se rendre pour lui proposer des volailles volées. Ce dernier l'accueille mal et le paie de la même façon. Fâché, Thomas se bat avec lui et lui vole de l'argent, un gros paquet d'argent. Seul problème : ce pognon n'appartient pas seulement à son commanditaire mais également à deux voyous qui pratiquent les hold-up avec lui et se servent de lui comme banquier. Voilà donc nos trois hommes à la poursuite du brave Thomas. C'est d'ailleurs au moment où la poursuite commence qu'une énorme tempête se déclare. Et c'est bien au milieu des éléments déchaînés et à proximité de la demeure d'un vieil ermite survivaliste et étrange que les choses pourront se conclure.
Sur cette trame simple, sur ce schéma classique que l'on imagine presque sorti d'un vieux film hollywoodien (genre Key Largo), Ils ont voulu nous civiliser est un court roman qui change de point de vue au centre du texte avec une grâce évidente. Axée autour de Thomas, l'histoire devient celle d'Alezan, un vieil homme hanté par les guerres coloniales et qui refait sa vie calmement au milieu d'une forêt, attendant avec patience une sorte d'apocalypse et de fin du monde qui n'arrive pas, mais dont la tempête pourrait être le prélude. Tendu comme un uppercut, frappant juste en quelques lignes, le roman se déroule de manière implacable en entraînant le lecteur. Tout tient par la force stylistique et narrative de Marin Ledun qui conserve sa ligne droite et fonce du début au dénouement sans laisser un temps mort, sans pour autant négliger de dessiner deux personnages forts et attachants.
Citation
Alezan avisa la pelle, appuyée contre la porte du hangar. Il visualisa les deux corps, allongés dans la chambre froide. Il y avait une vieille cuve à vidange en béton qu'il n'utilisait plus depuis des années, près du poulailler.