Contenu
Poche
Réédition
Tout public
364 p. ; 18 x 12 cm
ISBN 978-2-35068-676-9
Coll. "Du noir au Sud", 67
Train d'enfer
Qui a bien pu jeter la jeune Sophie Bertin du train Bordeaux-Marseille en pleine nuit ? Il ne s'agit sûrement pas d'un accident, ni d'un suicide daprès le capitaine Simon Marian. Ce dernier a vite la certitude qu'il est en présence d'un meurtre. La jeune femme était enceinte, ce qu'elle avait caché à son mari. Et les parents d'un jeune homme prénommé Rémi s'inquiètent : ce dernier a disparu après avoir pris le même train. Rémi, un homme déprimé par la fin de sa liaison avec la belle Valentine, simple caissière qui vient de perdre son emploi pour avoir tenu tête à son patron. Valentine également déprimée, voire suicidaire depuis un événement traumatisant... Mais lorsque le corps de Rémi est découvert, le capitaine Marian s'aperçoit vite que certains ont intérêt à ce que l'instruction soit bâclée. Tout avait commencé un soir, dans cette boîte de nuit de Bordeaux portant le drôle de nom de Truc Vert...
Voilà la réédition d'un roman de Simone Gélin, découverte aux Nouveaux Auteurs, initialement paru chez Vents Salés. Le lecteur se confronte à l'un de ces drames feutrés et intimiste que des écrivains comme le trop oublié Georges-Jean Arnaud savaient en construire. Mais ce roman en a également les défauts. Il met un certain temps à démarrer faute de poser des enjeux forts. Il demande un certain effort avant de déployer ses charmes, comme si son auteure avait appris l'écriture en cours de route. Écriture qui mêle de très légères maladresses de... eh bien, de débutante, avec des pages d'une grande beauté. On sent que ce qui intéresse avant tout Simone Gélin, c'est la vérité des êtres plus qu'une enquête bourrée d'horreurs, de coups de théâtre et de rebondissements. Simone Gélin a depuis tenu toutes ses promesses, et il incombe de voir ce Truc vert comme une œuvre de jeunesse prometteuse.
Citation
Elle se sentait hantée par de sombres prémonitions. Les sens en éveil, elle observait tout dans ce wagon. Si elle avait pu, elle aurait décortiqué l'atmosphère. Elle pourchassait jusqu'aux ondes imperceptibles diffusées par les bruits, les odeurs et même l'écoulement du temps.