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Fantômas et le Marsupilami
Vanessa, à la fin du premier volume (qui était presque un épisode) de cette série feuilletonnesque, se trouvait coincée à proximité d'une péniche remplie d'explosifs en compagnie d'innocentes personnes pieds et poings liés. Elle va réussir à les sauver et à découvrir l'un de ses ennemis, qui s'est suicidé plutôt que de parler. L'identité de certaines personnes permet à Vanessa de remonter une piste. En effet, l'une des otages se trouve être la femme d'un banquier. Un banquier peut-être lié aux magouilles du gang criminel qu'elle poursuit et qui lui en veut. Au fur et à mesure qu'elle enquête, chaque piste dévoile un pan de la pieuvre tentaculaire qu'est le groupe criminel, et est ainsi l'occasion de rebondissements incessants avec leurs lots de morts ou de suicides.
Jean-Pierre Burner ne compte pas, ne prend pas son temps, et il dévide son histoire comme un marabout de ficelle. Chaque action de son héroïne entraîne une contre-action du groupe criminel qui entraîne une réaction de l'héroïne, et ainsi de suite. Au final, comme pour Je reviendra vers toi, le précédent volet, le lecteur finit aussi haletant que ces personnages. Entre leurs actions, leurs montées d'adrénaline et leurs blessures, on ne voit pas très bien quand ils trouvent le temps de se ressourcer et de prendre quelques secondes de repos. Même blessés, au fond d'un lit d'hôpital, même attachés, ligotés, jetés au fond d'un cul de basse-fosse, ils cogitent des plans pour s'échapper, ils cherchent un couteau pour se libérer, ils réfléchissent à quel traître peut les avoir mis ainsi dans le pétrin. Je reviendrai pour toi, dans son intégralité, et plus particulièrement Le Contrat du silence regardent plus du côté de "Fantômas" que du roman noir introspectif et psychologique à la Georges Simenon ou à la Boileau-Narcejac. Ça fonce bille en tête, comme on monte à l'assaut, à la hussarde, et ça a le mérite d'être une bouffée d'oxygène (celle qui doit manquer aux personnages), un souffle rapide, une tornade qui balaie tout, qui rebondit partout sans doute tel un animal mythique cher à Franquin.
Citation
Elle avait pris de très gros risques en mettant sa vie en danger, elle le savait mais elle voulait à tout prix m'aider et que justice soit faite, mais à quel prix...