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Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais par Isabelle Chapman
Paris : Presses de la Cité, mars 2019
670 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-258-11776-1
Coll. "Sang d'encre"
Enquête sur une enquête
Ludlow est une petite ville universitaire qui vit de plein fouet la crise économique et les restrictions budgétaires de l'Angleterre actuelle. Le soir, alors que les pubs se remplissent et que les étudiants boivent un peu trop, un seul policier doit gérer tous les problèmes. C'est alors que cet homme arrête Ian Druitt, un diacre accusé de pédophilie, et que ce dernier se suicide dans sa cellule. Tout pourrait s'arrêter là, mais le père du diacre ne peut se résoudre à cette mort et fait intervenir un député pour que la police londonienne aille enquêter sur les circonstances exactes du décès, et donne un avis sur le déroulé de l'enquête. Londres envoie alors deux femmes : Isabelle Ardery et Barbara Havers. Autrement dit, une commissaire et son adjointe. La première étant un peu trop portée sur la bouteille tout en ne portant pas la seconde dans son cœur. Barbara Havers est trop tatillonne et n'écoute pas toujours les ordres. Si, lors de ses investigations, Isabelle Ardery peut accumuler des preuves contre son adjointe, elle fera donc d'une pierre deux coups. Lorsque Barbara Havers découvre des indices qui laissent planer le doute sur le suicide et sur les versions proposées, elle se confie à Thomas Lynley, un autre policier, qui a été par le passé l'amant d'Isabelle Ardery et qui aimerait aider cette dernière dans une entreprise possible de désintoxication.
L'enquête en elle-même est longue car la quasi totalité des personnes impliquées ont des choses à cacher, ne veulent pas parler même quand elles font partie des victimes. À cela s'ajoutent les propres pressions des policiers qui s'engluent un peu dans leurs problèmes personnels, refusent de reconnaître leurs torts. Cette gestion des problèmes alourdit et rend difficile l'enquête en même temps qu'elle alourdit la lecture d'un roman où, comme souvent dans cette série d'Elizabeth George, les éléments policiers se retrouvent épars au milieu des conflits individuels, des déboires personnels. Effectivement, cela donne une description du quotidien, de la vie réelle, mais fait ressembler La Punition qu'elle mérite plus à la nouvelle saison, un peu délayée, d'une série que l'on peut apprécier, qu'à un roman fort, prenant, dynamique et stimulant.
Citation
Barbara ne s'était pas attendue à voir un masque Hannibal Lecter se lever vers la caméra tandis que l'homme, ou la femme, manipulait l'appareil pour éliminer la porte d'entrée de son champ visuel.