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Grand format
Inédit
Tout public
310 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-7144-7803-0
Coll. "Littérature française"
Mortelle randonnée
Sur une petite route, au petit matin, c'est le drame : une voiture percute un homme marchant sur le bord du chemin. Oubliant les conséquences, le conducteur fait ce qu'il convient et appelle les secours. Il n'aurait pas dû s'inquiéter car l'homme avait déjà reçu quatre balles dans le dos au moment de l'impact. Une affaire délicate pour la jeune policière Mélanie Legac... Surtout qu'on lui affuble pour partenaire le commandant Joseph Schneider, cinquante-neuf ans aux fraises, qui a renoncé à la retraite. Elle se passerait bien de travailler avec un croulant pareil... Mais l'affaire se corse lorsque l'ambulance emportant le cadavre est envoyée dans le décor par un commando qui vole ledit corps ! Pourquoi voulait-on empêcher les analyses légistes ? Que pouvait bien cacher ce pauvre bougre, simple migrant venu chercher une vie meilleure ? Legac pense d'abord à une "mule" chargée de drogue. L'enquête va les mener vers des partouzeurs mondains adeptes de chair fraîche, puis des "patriotes" en peau de lapin amateurs de chasses à l'homme, de préférence courageusement, à plusieurs contre un et lourdement armés. Mais le modus operandi ne correspond pas...
Laurent Scalese est un auteur inégal, mais lorsqu'il réussit son coup, il ne fait pas semblant (Aaah ! La Cicatrice du diable !). Ce roman se situe dans sa bonne moyenne, et offre une histoire relativement simple et donc crédible, qui eut jadis fait les beaux jours de la "Série Noire" ou de la collection "Engrenage" lorsque le poche "princeps" existait encore. L'intrigue est basée cependant sur des réalités bien actuelles - migrants, milice d'extrême-droite au discours de perroquet... À son dixième roman, l'auteur sait mener une intrigue actuelle, où l'action avance majoritairement en dialogues en dépit d'une ou deux scènes d'action spectaculaires sans tomber dans le scénario de film (ou pire, de série télévisée) prémâché. Si les personnages sont réussis, on regrettera d'éviter de peu les clichés du "duo de flic que-tout-oppose-etc-etc" façon film des années 1980, surtout que l'âgisme est la seule motivation de l'hostilité du personnage là où la misandrie serait plus actuelle. La fin étant ouverte après un mobile assez inattendu sans pourtant tomber d'un chapeau, on espère un développement dans ce qui est appelé à devenir une série.
Citation
Le projectile entra sous le menton et alla se loger dans le cerveau. Foudroyante, l'onde de choc pulvérisa les noyaux gris centraux. L'homme eut la chance d'avoir une mort indolore et presque immédiate. Son cadavre vacilla avant de dévaler la pente. Les branches le lacérèrent de toute part.