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Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Sebastian Danchin
Paris : Archipel, février 2019
444 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-8098-2562-6
Coll. "Suspense"
Hollywood Nights
L'agent du FBI Jane Hawk a vu sa vie bouleversée lorsque son ex-soldat de mari a mis fin à ses jours, la laissant seule avec son fils. Elle a vite constaté que les États-Unis connaissaient une vague de suicides sans précédent chez des personnes de tous les horizons, apparemment sans problèmes. Des gens qui, tous, comme son mari, avaient reçu un coup de fil avant de passer à l'acte... Et plusieurs d'entre eux étaient passés par l'institut Gernsback, un think tank cherchant des solutions pour l'avenir. En disponibilité pour mieux enquêter, Jane se retrouve menacée... Lorsque Cora Gundersun, une paisible enseignante, commet un attentat-suicide, la police conclut à un coup de folie. Or Jane y voit la main des Arcadiens, ces gourous technologiques eugénistes qui ont peut-être trouvé un moyen d'implanter des nanotechnologies dans l'esprit des humains... Elle va trouver un allié en la présence du shérif Luther Tillman, incapable de croire que Cora ait pu commettre un acte pareil, et qui s'étonne de voir à quelle vitesse le FBI clôture l'affaire. Mais comment lutter contre un adversaire qui semble contrôler tous les niveaux du gouvernement ?
Dark Web, le premier opus, était plutôt une bonne surprise dans le monde du roman populaire moderne, changeant des anciens romans de Dean Koontz (qui faisait partie de ces auteurs capables de délayer à mort une nouvelle pour tenir cinq cents pages...). Roman populaire disons-nous qui évoque aussi le cinéma hollywoodien de consommation courante : il faut accepter de suspendre sa crédibilité (éternelle question d'un "ennemi public N°1" capable d'évoluer sans problèmes dans notre société de surveillance – problème aussi vieux que le genre lui-même...). Dean Koontz continue l'histoire de son héroïne que l'on verrait bien interprétée par une Charlize Theron ou une Michelle Rodriguez, une de ces "dures-à-cuire" de l'écran (déjà, ce nom de personnage de jeu vidéo), dans sa lutte contre une conspiration eugéniste évoquant les sociétés secrètes du roman-feuilleton. Il y a quelques facilités (la façon dont Hawk rencontre toujours des gens près à l'aider au moment voulu), un discours gentiment réactionnaire de type "les bons Américains, de préférence ex-militaires, accrochés à leurs flingues contre les vilains intellectuels et leur technologie", et la conclusion momentanée est peut-être un brin expédiée, mais pour peu qu'on n'y cherche pas plus que le roman ne promet, voilà une digne suite des aventures de Hawk. Mais, comme les lecteurs de k-libre sont toujours mieux informés que les autres, on peut dévoiler que c'est à partir du tome 3 que les choses se gâtent...
Citation
L'intuition du shérif lui confirma ce qu'il pensait depuis un petit moment déjà : quelque chose clochait dans cette enquête. Certains agents du FBI présents sur le terrain faisaient preuve d'une désinvolture surprenante. C'est vrai, les enquêteurs sont censés maîtriser leurs émotions, mais même les plus endurcis auraient dû montrer un minimum d'empathie à la vue de ce spectacle de désolation. Quatre agents en particulier, deux hommes et deux femmes, affichaient un détachement ahurissant. Le shérif en arrivait à se demander s'ils appartenaient à la même espèce que les victimes dont les restes carbonisés et déchiquetés gisaient sous les décombres.