Le Furet égaré

Tout en parlant, il a tiré de sa ceinture dans son dos le pistolet qu'il avait pris sous la voiture en même temps que le téléphone. Mais il n'a pas le temps de le pointer sur Pierre qui lui a agrippé la main. Zoubeir tente de se dégager. De l'autre main, Pierre a saisi le volant, il tire de toutes ses forces en maintenant l'arme pointée vers le haut. La Toyota vire brutalement à droite, sa roue avant gauche heurte quelque chose, elle semble vouloir décoller, penche vers la droite, se renverse complètement.
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Roman - Policier

Le Furet égaré

Assassinat - Scientifique - Complot MAJ mardi 06 août 2019

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 14 €

Denis Julin
Orléans : Pavillon noir, juin 2019
332 p. ; 20 x 12 cm
ISBN 978-2-36799-057-6

Prototype réussi

Lorsque Marie-Christine Montfort-Louis, née Murant, est découverte assassinée chez elle, le crâne défoncé, le mari, Arnaud Charles Henri Montfort-Louis, responsable d'import-export dans une société lyonnaise, est logiquement le premier suspect. Le capitaine Romain Brunie se lance aussitôt à sa poursuite. Or Arnaud, persuadé d'être coupable, n'a pas l'intention de fuir, mais de trouver un bon avocat avant de se rendre. Pourtant, lorsque Brunie retrouve sa trace dans le chalet au bord du lac que lui a prêté Dupin-Joris, son associé, le Range Rover de l'industriel cherche à leur échapper avant de finir dans le lac. Les belles résolutions de Montfort-Louis s'effacent lorsqu'il se retrouve amnésique suite au choc et commence une longue cavale à la recherche de sa mémoire. Pourtant, Brunie s'attache aux détails troublants de l'histoire. D'autant que Dupin-Joris lui avoue que la société de négoce de Montfort-Louis et lui-même n'était qu'une façade : ils travaillent pour le gouvernement, notamment sur un prototype P3-04 de pistolet révolutionnaire. Un prototype qui pourrait attirer bien des convoitises, et que justement, quelqu'un a fait sortir du laboratoire. Pendant qu'un mystérieux tueur fait le vide, Brunie commence à se demander si Montfort-Louis est bien coupable. Mais pour en être sûr, encore faut-il qu'il retrouve la mémoire...
Il existe des polars ambitieux, radiographie des maux de la société actuelle (et même de plus en plus), voire des œuvres entre la littérature dite noire et celle dit blanche, généralement parmi les plus intéressantes. Et puis il y a le polar en tant que littérature populaire (au sens noble), soit le simple plaisir d'une bonne histoire bien racontée et voulant juste faire passer un bon moment. D'où ce roman qui en son temps eût parfaitement trouvé sa place dans une collection popu comme "Spécial-Police" (en mieux que le tout-venant de ladite collec') et ferait un scénario de film assez alléchant. Denis Julin a l'intelligence de régler le problème des histoires de cavale (qu'il fait énoncer par son personnage !), soit le suspect recherché de tous pouvant évoluer sans problèmes, en resserrant l'action sur deux jours. De plus, sans tomber dans le sinistre roman dit "régional", l'auteur ancre son roman en terre lyonnaise par de nombreuses petites touches. Tout au juste regrettera-t-on quelques faiblesses de style, curieusement concentrées au début du roman, ce qui est plutôt l'apanage des premiers romans, l'auteur apprenant le métier en cours de route. Rien de très rédhibitoire : si un des spécialistes de la (bonne) série B à la française, genre Éric Vallette ou Pierre Jolivet, cherche un sujet pour son prochain film, il est tout trouvé.

Citation

Les vantaux étaient collés au mur, offrant un maximum de place pour l'unité de police technique et scientifique. Deux hommes en combinaison blanche avec des patounes d'extraterrestres opéraient visage masqué, attentifs au moindre détail. De minuscules pancartes numérotées parsemaient le sol, soulignant un objet ou bien une empreinte suspecte. Un ruban latéral permettait d'entrer et de sortir sans souiller la scène de crime.

Rédacteur: Thomas Bauduret mardi 06 août 2019
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