Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais par Valentine Leÿs
Paris : Nouveau monde, septembre 2018
182 p. ; 19 x 13 cm
ISBN 978-2-36942-745-2
Coll. "Roman policier"
Un assassin et un policier sous le soleil marocain
L'action se déroule à Casablanca, au Maroc. Othmane est un jeune homme qui a épousé Sofia, une femme française fortunée de quarante ans son aînée. Elle a assez d'argent pour tenir un restaurant et vivre avec lui. De temps en temps, son fils vient les rejoindre. Mais Othmane a découvert le vrai amour avec Naeema, une femme de son âge, professeure de gym. D'un côté l'amour et de l'autre la sécurité matérielle. Mais pourquoi ne pas essayer de concilier les deux en vivant des amours clandestines et en attendant la mort de l'épouse ? C'est le choix "rationnel" qu'a fait Othmane. Lorsque ladite épouse est retrouvée morte, un poignard dans le corps, par Othmane, la police commence une enquête qui promet d'être vite achevée. Cette police est représentée par Alwar, un policier âgé qui a appris comment gérer une enquête avec les forces peu démocratiques et les façons de faire d'une police expéditive. Othmane n'est évidemment pas de taille à rivaliser avec une enquête à charge. Heureusement, un avocat, qui a envie de voir les choses s'améliorer dans son pays, va essayer d'être le grain de sable dans l'engrenage de la justice marocaine.
Voilà donc résumé de façon succinct La Dernière chance du romancier marocain Abdelilah Hamdouchi. C'est un roman court et linéaire. Ce qui intéresse son auteur, derrière une enquête policière assez légère, c'est de lancer une sorte de plaidoyer pour un changement dans les mœurs policières, accompagnant les changements politiques que les Marocains pouvaient imaginer avec l'arrivée d'un nouveau monarque. Si cet aspect politique sous-jacent est clairement identifié, il s'inscrit dans une intrigue très classique et sans grande originalité avec un dénouement attendu.
Citation
La démocratie au Maroc doit commencer par les postes de police. Tant que les gens ne pourront pas avoir un avocat pour les défendre contre la police, les droits de l'homme resteront lettre morte.