Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Marie-Caroline Aubert
Paris : Rivages, novembre 2009
268 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-7436-2026-4
Coll. "Thriller"
Le crime paie mais c'est fatigant
Parker est un voleur qui n'hésite pas à se débarrasser des importuns si cela l'empêche de travailler. Aujourd'hui il se rend à une réunion de gangsters afin de décider d'un coup intéressant. On discutera discrétement sous couvert d'une partie de poker. Mais Parker s'aperçoit que l'un des joueurs dispose d'un micro. Il l'étrangle et un autre membre du groupe s'occupe du cadavre. Il a évité la prison mais cela n'arrange pas ses affaires financières.
Quelques jours plus tard, il est contacté par Dalesia, un autre des participants. Ce dernier lui propose un coup : il connait un ancien taulard qui a décidé de refaire sa vie. Pour ce faire, il a besoin d'argent. Coup de chance sa maitresse est une banquière. Bientôt, sa banque va être absorbée par une autre et du coup, archives et argent liquide vont gagner de nouveaux coffres plus protecteurs ! Lors du transfert, il suffit donc de volatiliser le fourgon...
Parker est un perfectionniste : il comprend que la police remontera la piste de l'ex-prisonnier et de sa banquière. Une seule solution s'impose : le taulard fera un faux pas, sa conditionnelle volera en éclats et il sera en prison pendant la disparition du fourgon. Cela ne plait pas à la banquière qui simule un attentat sur son chéri pour lui offrir un alibi. Mais le coup de feu attire une policière particulièrement intelligente qui se demande pourquoi tirer sur un ex-taulard... Parallèlement, un chasseur de primes s'est mis à la recherche d'un indic' de la police qui a mystérieusement disparu (et qui était recherché par d'autres services de police). Le chasseur est remonté jusqu'à la partie de poker mais à présent il veut interroger les participants, ce qui gène nos héros dans leur préparation de l'attaque. De plus, Parker ne s'est pas rendu compte que depuis le 11-Septembre les policiers sont sur les nerfs et disposent de moyens plus performants...
Richard Stark alias Donald Westlake est un grand auteur de romans policiers, mort récemment, qui a surtout donné sa pleine mesure dans deux séries centrées autour de voleurs : l'une est consacré à Dortmunder, un voleur qui malgré toute sa bonne volonté donne toujours dans les plans douteux, foireux et qui doit déborder d'intelligence pour s'en sortir, et Parker qui est un gangster froid et méthodique, qui goupille des boulots d'horlogerie fine que des grains de sable viennent perturber. Ici, il revient avec son côté plus sombre dans une intrigue classique : comment faire un casse en protégeant ses arrières, rehaussé par une série de sous-intrigues. L'important n'est pas le vol en lui-même que tous les préparatifs qui l'accompagnent et, en même temps, la façon dont toute une société semble au courant mais ne dit rien car elle y trouve son compte. Les personnages sont montrés dans leur veulerie quotidienne, Parker et ses complices semblant les plus corrects du lot. À bout de course ! continue et peut-être achève la série de Parker de bien belle façon en montrant notre héros, poursuivi par la police et ses chiens, partant en petite foulée à travers la campagne après avoir caché le magot.
On en parle : Alibis n°34
Citation
- Je ne veux pas que ces types dans les fourgons meurent, dit Parker, mais je ne vais pas avoir beaucoup de temps à perdre avec eux.
- C'est vrai aussi.
- On leur laissera le choix, c'est tout.