Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
204 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-37837-039-8
Cauchemar à la carte
Claire Feyder est une jeune femme ambitieuse à qui la vie sourit. Pour l'instant, elle n'est que la dame potiche qui présente la météo, mais ça va changer. À la rentrée, elle deviendra l'animatrice d'une nouvelle émission sur les livres. Afin de peaufiner son métier, elle s'est réfugiée dans les gorges du Verdon, dans un petit gite où elle va ainsi pouvoir lire les romans de la rentrée. Un soir, elle profite d'une invitation de ses logeurs et rencontre un beau et ténébreux policier. Son meilleur ami leur présente sa compagne enceinte. Tous se réjouissent du beau temps, mais quand celui-ci vire à l'orage, la présentatrice météo est accusée d'être responsable de ce mauvais temps. Quelques heures plus tard, un arbre foudroyé s'écrase et tue la jeune future mère. Son mari vient donc afin de tenter d'étrangler Claire. Elle parvient à s'enfuir au milieu des pluies diluviennes et d'un épisode cévenol. Elle risque de se noyer dans un torrent de boue mais est récupérée par un homme qui s'avèrera encore plus étrange que les personnages précédents...
Le roman est court mais le sujet l'est tout autant. Le récit se concentre sur le parcours du personnage central qui s'ingénie lui aussi à courir d'un problème à un autre, croisant pour son malheur des personnages tous plus fous les uns que les autres. Tout le monde semble certain que présenter la météo c'est être un sorcier capable de planifier le temps qu'il fera. Les gorges du Verdon sont l'occasion pour des pères incestueux de décider de faire revivre le calvaire de leurs filles mortes à des femmes de passage (surtout si elles ont la bonne idée d'arriver charriée par les torrents de boue d'une crue spéciale). Par moment, on se dit que le personnage va se réveiller et que l'histoire se révélera être qu'un cauchemar tant tout apparaît plus de l'ordre du fantasme que d'une réalité polardeuse. Mais non. Ou alors le lecteur peut penser qu'il s'agit un petit texte sans prétention oublié par un disciple de Stephen King, il y a bien longtemps, quand il revisitait les thèmes classiques de l'horreur et du suspense. Toujours est-il que le titre n'est pas immérité car c'est un texte sans temps mort, sans zone où le lecteur pourrait s'arrêter quelques instants, histoire de réfléchir, dans une intrigue qui aurait sans doute été un bon canevas pour un court-métrage de Mario Bava dans les années 1960.
Citation
La régie finale envoie à l'antenne le dynamique jingle consacré à la chronique littéraire du jour. Celle que j'aurais du présenter ; je suis virtuellement morte, me dis-je dans une bouffée de lucidité depuis mon lit-corbillard.