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Grand format
Inédit
Tout public
462 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-501-13843-7
Coll. "Black lab"
Oublier ce qui s'enfuit
Tout commence avec Abby Le Guen, Anglaise de naissance, mais qui depuis des années vit avec son mari, un neurochirurgien de talent en Bretagne, auprès de la clinique où il officie. Pourquoi décide-t-elle soudain, comme sur un coup de folie, d'abattre son mari d'une balle alors qu'il dort ? Au même moment, Éloïse Bouquet, gendarme en délicatesse avec sa hiérarchie et dépressive depuis la mort de son compagnon, vient sur la demande de sa sœur jumelle, Manon, avec qui elle était en froid, renouer un fragile contact. À peine est-elle arrivée que sa sœur lui fait part de ses inquiétudes : quelqu'un rôde autour de son maison, lui téléphone à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, laisse des cadeaux macabres autour de la maison. Éloïse manque d'ailleurs de peu de coincer l'inconnu lorsqu'elle le surprend à surveiller la maison. Les choses se compliquent encore un peu plus quand, suite à une dénonciation anonyme, les gendarmes viennent arrêter Manon car des années plus tôt, elle s'est débarrassé de son enfant à la naissance, ce dont elle n'a aucun souvenir...
Bien entendu, les deux intrigues qui se déroulent dans un gros village breton vont se recouper. Mais outre le fait que le roman fait alterner les deux intrigues, Céline Denjean en rajoute encore une couche en jouant constamment sur des allers-retours temporels. L'histoire débute en décrivant la mort du chirurgien puis en revenant sur les raisons de ce décès avant de se relancer en annonçant un second assassinat puis en revenant encore une fois en arrière. Le final en ajoute une dernière en revenant sur les prémices de toute cette histoire. Cette construction et ces allers-retours donnent le tournis, surtout que le lecteur attentif comprend des choses bien avant les protagonistes, que les derniers chapitres ré-expliquent quelque chose somme toute assez clair, et que l'intrigue tient plus par les rebondissements qui explicitent les meurtres actuels que par la recherche d'un meurtrier connu très rapidement. De fait, la part policière est traitée plus dans le cadre d'un roman psychologique et d'un suspense qui repose sur une solution un peu tirée par les cheveux, mais il y a des la force, de la vitalité et du punch, dans un texte qui intéressera sans doute les amateurs de littérature générale s'appuyant sur une intrigue policière pour raconter un fait divers ou un fait de société, selon le point de vue que l'on voudra, effrayant.
Citation
La tête me tourne un peu parce que l'idée veut me convaincre qu'elle est bonne. À bien y réfléchir, maintenant que mon père est mort de ses remords, il serait peut-être temps de sortir les cadavres du placard...