Contenu
Balle tragique pour une série Z
Grand format
Inédit
Tout public
64 p. ; illustrations en couleur ; 32 x 24 cm
Coll. "Treize étrange"
La vengeance dans le cœur
1958. Hollywood. Jimmy White, un acteur de second rang, se morfond sur le tournage de la série télévisée Zorro. Jimmy White n'est plus que l'ombre de ce qu'il a été à l'époque où il tournait avec Anthony Quinn, Burt Lancaster ou Charles Bronson. Il se morfond mais ne se lamente pas encore. Pourtant, il aurait des raisons. Trois ans plus tôt, Suzann (blonde), sa femme a disparu soudainement. Et aujourd'hui Sally (brune), sa petite amie du moment, couche avec un producteur pour jouer au côté de George Marshall dans un western. Heureusement, il peut compter sur Brenda (rousse), son agent, une femme qui semble en pincer pour lui. De l'aide il va en avoir besoin. Tout d'abord parce qu'une journaliste de la presse à scandale a révélé la liaison entre sa maîtresse et le producteur ; et qu'elle a été victime d'un colis piégé. Pendant ce temps, il doit trouver cinq mille dollars pour rembourser une dette de jeu à un mafieux qui devient insistant. Ensuite, parce qu'alors qu'il est absent du plateau de tournage, un accident terrible ôte son dernier souffle à Sally, ravivant l'enquête menée par Boyd et Carter sur la disparition de sa propre femme.
Pas à dire : le scénario concocté par Roger Seiter tient bien la route de la série B., celle qu'aimaient des studios de Hollywood comme la RKO. Pour un peu, on se croirait dans l'ombre du Dalhia noir à côtoyer des célébrités imbriquées dans des machinations qu'elles ne contrôlent pas, se contentant de graviter autour de personnages troubles. Véritable scénario estampillé "Noir", Balle tragique pour une série Z est une très honnête bande dessinée, aux dialogues touffus, mais dont la fin n'est pas très surprenante. Et ce n'est évidemment pas grave. Le projet est de divertir en usant des vieux codes (mais pas Hayes) simples, classiques, peut-être éculés mais efficaces en diable (en diablesse devrait-on dire). Pour parfaire cette atmosphère de film noir, Pascal Regnauld au dessin nous immerge dans un Los Angeles où le strass et les paillettes rivalisent avec les milieux interlopes. Quelques canons du genre (surtout à base de poumons féminins qui s'offrent à l'œil parfois aviné de Jimmy White) viennent s'assembler dans un univers urbain digne du début des années 1950. Le tout dans des pages où le noir prédomine avec un dessin qui est très graphique et qui pourrait être un pastiche d'ambiance noire léchée. Bien entendu, sous ses oripeaux de ville du 7e Art, Los Angeles héberge des personnages bien peu reluisants. Jimmy White va l'apprendre à ses dépens. Soixante-quatre pages délirantes entre noirceur, intrigue policière, amours et vengeance. Si le but était de divertir le lecteur amateur du genre, alors il est parfaitement atteint.
Illustration intérieure
Jimmy White pas encore touché en plein cœur, mais ça ne saurait tarder !
Citation
Mon boulot c'est d'écrire des articles à scandale ! Vous vous doutez bien que ce n'est pas vraiment le bon créneau pour se faire des amis ! Je suis régulièrement menacée physiquement. J'ai écrit des centaines d'articles méchants et pleins de mauvaise foi. J'imagine que la plupart des gens mis en cause rêvent de se venger.