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Roman - Policier

Une vérité à deux visages

Mafia - Drogue - Complot MAJ lundi 02 décembre 2019

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21,9 €

Michael Connelly
Two Kinds of Truth - 2017
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Robert Pépin
Paris : Calmann-Lévy, octobre 2019
416 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-7021-5694-0
Coll. "Noir"

Retraite difficile

Harry Bosch est à présent à la retraite, et comme beaucoup de ses nouveaux confrère il trouve cette période difficile à vivre. Aussi travaille-t-il quand même bénévolement pour la police de San Fernando, officiant sur des cold cases en même temps qu'il donne un coup de main lorsque la police est débordée ou qu'un œil expert peut aider les petits jeunes, ne serait-ce que pour respecter les procédures et éviter que tout soit invalidé au tribunal. C'est alors qu'il est envoyé sur les lieux d'un braquage qui a mal tourné. Deux pharmaciens, un père et son fils, y ont été abattus. Mais Harry Bosch soupçonne un coup tordu, ce que vont révéler les caméras de la boutique. En effet, les deux voleurs semblaient bien avoir pour but uniquement de flinguer les deux commerçants. Pourquoi ? L'enquête va être rude et dangereuse. En parallèle, une ancienne coéquipière contacte discrétement Harry Bosch car on est en train de remettre en cause une vieille enquête qui a eu pour suite la condamnation à mort d'un homme. Un homme qui végète dans les couloirs de la mort. Une nouvelle piste laisse penser qu'un policier (et ce serait Harry Bosch...) aurait truqué des pièces à conviction, car les analyses ADN complémentaires pourraient accuser quelqu'un, d'autre décédé depuis. Harry Bosch va donc devoir s'occuper d'une affaire dangereuse où il va se confronter à la mafia russe et dans le même temps, avec l'aide de son demi-frère, l'avocat Haller (qui a sa propre série écrite par Michael Connelly), il essaie de découvrir ce qui se cache derrière ce qu'il sait être une machination, car lui est sûr qu'il n'a pas truqué de preuves.
Le roman est de bonne tenue et Michael Connelly maitrise son sujet et ses personnages. Il sait construire une intrigue, s'appuyer sur une documentation (ici, l'utilisation de petits drogués pour obtenir des drogues légales, sur ordonnance de médecins véreux, dans les pharmacies parfois complaisantes), mais tout son texte sent le travail et la fabrication. Le piège dans lequel Harry Bosch est censé se débattre est démonté par son avocat et lui-même en quelques coups de cuillère à pot sans que le lecteur ne s'inquiète une seconde (on a connu dans les épisodes précédents des méchants plus machiavéliques). Quant à l'intrigue principale, qui voit notre inspecteur infiltrer un gang, même bien menée, elle ne relance pas beaucoup le suspense. Michael Connelly nous a habitué dans sa série principale ou dans les annexes à des petits bijoux noirs serrés et denses. Aussi lui pardonnera-t-on ce volet dispensable, plus léger et sans aucun doute en manque d'inspiration.

Citation

Bosch scruta les murs et le plafond, et n'y vit aucune caméra. C'était peu probable, pensa-t-il, que les membres d'une organisation criminelle en installent et que leurs crimes soient enregistrés.

Rédacteur: Laurent Greusard lundi 02 décembre 2019
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