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Grand format
Inédit
Tout public
322 p. ; 20 x 13 cm
ISBN 978-2-221-24046-5
Coll. "La Bête noire"
Quand les refuges sont aussi des pièges
Edward est un juge qui reçoit une bien mauvaise nouvelle : son fils vient d'être arrêté pour trafic de drogue dans un bled perdu du Montana. Il s'y rend mais est coincé, en pleine tempête de neige, par une panne. Il est recueilli par Ted, un ancien policier. Ce dernier le kidnappe et le séquestre dans une vieille cabane au fond des bois. En utilisant douceur et parfois violence, il lui divulgue des informations pour pouvoir gagner la civilisation, à cinq jours de marche à travers la nature sauvage du Montana. Seul problème, il va être associé à un compagnon, ancien prisonnier condamné justement par le juge et qui, lui, possède l'autre moitié des informations nécessaires à leur survie. En parallèle, l'ex-femme du juge arrive pour aider son fils qui a été piégé mais par qui ? Le nouveau chef de la police locale, qui a du mal à s'imposer à ses adjoints, gens du cru et qui espéraient une promotion, pourrait être le piégeur. Mais n'est-il pas lui aussi la victime d'un plan machiavélique ?
Un jury composé de personnalités qui ont un rapport avec le monde de la police et de la justice, ou de l'écriture, a donc sélectionné parmi de nombreux manuscrits ce Pour seul refuge qui a choisi comme cadre les États-Unis et ses montagnes enneigées. Basé sur un plan complexe, d'un joueur d'échecs qui a bien planifié son affaire, mis à part deux-trois petits détails qui pourraient faire basculer son plan. Le roman pose la question de la justice et de comment la rendre : faut-il respecter les règles, parfois les contourner, pire les violer ? Les derniers chapitres montreront que la réalité est peut-être même encore plus complexe que cela. Description de paysages enneigés, lutte contre une ourse, scènes méticuleuses pour montrer comment le personnage monte son plan, sont au cœur d'un ouvrage intéressant et bien mené qui, tient plus par son cadre et son action, que par les développements apportés aux personnages (à part peut-être celui du policier Ted) qui restent un peu convenus. Un bon suspense pour un premier roman intéressant de Vincent Ortis.
Citation
Elle avait encore cent douze pas à vivre et quatorze minutes. Cent douze pas très courts, quatre minutes très longues...