Contenu
Poche
Inédit
Tout public
180 p. ; 19 x 12 cm
ISBN 978-2-919066-75-9
Coll. "Polars", 26
Albigeois, cœur fidèle
Lors d'un nouvel an prometteur d'une nouvelle année aussi nulle que les précédentes, Kévin Mauriès entend bien marquer les esprits : ayant récupéré un stock d'extincteurs volés transformés en bombes artisanales, il prépare un beau feu d'artifice. Le voilà devenu chef de bande, comme il en rêve. Mais il est surtout recruté par des plus gros poissons que lui qui lui donnent pour seul travail de faire passer des mallettes en Suisse sans trop se soucier de leur contenu. C'est là que le grain de sable grippe la machine : son contact, Goran Holodzic, un ancien footballeur devenu agent des professionnels, est assassiné par un inconnu. Or il était le seul à connaître son passeur, selon le bon vieux principe de cloisonnement. À Paris, c'est le branle-bas : ce n'est pas tant la valeur de la livraison en possession de Kévin, le marché étant très spécifique, mais si le passeur tente lui-même de fourguer la marchandise, soit des produits de dopage destinés à tous les clubs de ligue 1, toute l'organisation peut être exposée. Les dirigeants envoient donc un nettoyeur, Marc Bodève, chargé de faire le ménage. Une trajectoire qui va croiser celle du commandement Vincent Erno, chargé de l'enquête. Mais l'assassin de Goran Holodzic, un meurtre aléatoire, ne compte pas en rester là, ce premier crime n'étant qu'un galop d'essai...
En son temps, cette série consacrée à Vincent Erno eût parfaitement trouvé sa place dans une des grandes collections populaires comme "Spécial-Police" ou la "Série noire" encore en poche. Du polar qui ne cherche pas midi à quatorze heures, et se contente de livrer une excellente intrigue assez inventive (en dépit de quelques "trous" car Philippe Paternolli occulte comment Bodève a retrouvé si facilement le "passeur"...) qui, sans déflorer, se permet même un détour inattendu vers l'espionnage et, à cent quatre vingts pages, n'étire pas son propos. Pas de doutes, il manque juste un poil de personnalité dans l'écriture pour que l'auteur puisse reprendre la place du regretté Jan Thirion.
Citation
"Jouer le jeu", "ne pas faire de vagues", telles étaient selon Castain les deux règles qui prévalaient désormais à la BSMO, et la situation empirait chaque année. Il s'amusait parfois à songer que, sous couvert de management "moderne", "à l'américaine", l'entreprise ultralibérale fonctionnait selon un système digne de la bureaucratie soviétique !