Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
172 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-02-140923-9
Coll. "Cadre noir"
Chacun est seul
Denis a servi dans une ONG en Afrique. Puis il est parti en laissant un peu esseulé son guide, David, car il lui a promis certaines choses comme par exemple le fait de faire de David Sedar le personnage du roman qu'il est en train d'écrire. Du temps a passé. C'est alors que la police va interroger Denis car il semblerait qu'il ait commis des actes peu honorables dans le cadre de sa mission. Peu après une première rencontre avec des policiers, il disparait, laissant Diane, sa femme, seule dans une maison isolée de la Drôme, avec un grand étang où nagent les poissons qui sont devenus l'unique moyen de survie. Mais David a lui aussi fait une promesse à Denis et, ne sachant pas ce qui se passe en France, il décide de le rejoindre. Il arrive donc à la maison clandestinement en plein milieu d'un hiver rigoureux pour découvrir une situation très étrange : Diane a l'air perdu, son étang gelé est en train de fuir et elle risque même de voir disparaître tous ses poissons. Et puis il y a ce gendarme rugueux et dangereux qui, fusil en main, tourne autour de la maison. Elle n'a plus confiance en son mari et dit à l'arrivant que ce dernier a toujours menti et qu'il n'a jamais rien écrit. Denis a choisi de fuir, mais personne ne sait où il se cache.
Voici un roman étrange qui ressemble à une pièce de théâtre dans un lieu clos, bloqué par la neige et envahi par le froid qui gagne peu à peu hommes et paysages, où se confrontent la femme et le clandestin évoquant un personnage absent dont peu à peu les errements, les fautes, les failles apparaissent. Le roman de Jean-Yves Martinez est donc avant tout pour des lecteurs très impliqués dans la psychologie de ses personnages, dans la noirceur de gens normaux, dans la bestialité de chacun qui peut revenir à la surface de n'importe quelle personne civilisée.
Citation
Les visages et les lieux se brouillent dans mes souvenirs mais, même quand je ne suis plus sûr de rien, j'entends encore des hurlements de chien et une détonation sèche qui fige l'averse de neige au-dessus de moi.