L'Enfant de février

Ce jardin miniature merveilleux, créé de toutes pièces dans le secret de cet immeuble d'habitation de Manhattan, avait été conçu par les soins de l'inspecteur Pendergast afin de se ressourcer. Le maître de maison méditait sur un banc de bois keyaki sculpté, au bord de l'allée de pierre. Parfaitement immobile, il sondait l'eau noire d'un minuscule étang dans lequel on devinait la présence spectrale de quelques poissons rouges.
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Roman - Noir

L'Enfant de février

Assassinat - Gang - Urbain MAJ mardi 25 février 2020

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 23 €

Alan Parks
February's Son - 2019
Traduit de l'anglais (Écosse) par Olivier Deparis
Paris : Rivages, février 2020
410 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-7436-4949-4
Coll. "Noir"

Vivre, Mourir, Saigner à Glasgow

Glasgow dans les années 1970. Nous allons continuer à suivre les aventures de McCoy, un policier de terrain, blessé par une enfance difficile, lié à un truand qui entend devenir le parrain de la ville. En ce mois de février, tout pourrait commencer par une affaire somme toute plutôt ordinaire. En effet, un homme est retrouvé mort sur un toit. Mais la victime est un jeune footballeur à la carrière prometteuse. Sa fiancée est la fille du truand à la tête de la ville, un truand dont le pouvoir risque de basculer dans les semaines à venir sitôt que l'on aura l'information qu'il est fragile et sur le point de mourir. Il semblerait en outre que le jeune homme a été torturé avant de mourir et que le suspect le plus probable ne serait que le propre bras droit du parrain, un garçon sombrant dans la folie.
En même temps, la folie rôde dans ce deuxième volet des histoires de McCoy. Entre un clochard qui traine dans les rues et n'est autre qu'un ancien chirurgien spécialisé dans les lobotomies, un truand qui met en conserve ses excréments et son urine pour calculer sa santé, la fille du truand un peu compliquée à suivre. Tout s'ouvre par la mort d'un vieil ami de McCoy, un homme qui a été violenté enfant et s'est suicidé après avoir vu une photo de l'un de ses violeurs dans le journal. McCoy (et son ami truand) est pris de violentes colères lorsqu'il reconnait le violeur en question, un homme qui a également abusé de lui et est aujourd'hui le chef de la police dans une région autour de Glasgow.
Voilà une série qui met en scène un personnage de policier aux limites de la loi, ambigu et violent, cherchant la justice mais en même temps sa justice. Un peu à l'instar des romans de Ian Rankin ou d'une série de Lawrence Block, il y a une relation amour/haine entre un policier et un gangster. Il y a également ce regard sur la police britannique où les relations politiques, les ambitions personnelles et la corruption sont aussi prégnantes que le besoin de travailler dans les forces de l'ordre. De facture classique dans sa thématique et dans son déroulement, le roman d'Alan Parks est convaincant et confirme tout le bien qu'esquissait le premier volet dédié au mois de janvier, ce qui annonce une série au long cours ce qui, pour l'instant, est forcément une bonne nouvelle.

Citation

Et à cet instant, c'était exactement ce que McCoy voulait. Larguer les amarres, dire adieu à la douleur. La douleur qu'il ressentait dans sa chair, la douleur de ce qu'il avait vécu, dire adieu à tout ça. Ne plus revoir l'image de Connolly au-dessus de lui, un scalpel à la main.

Rédacteur: Laurent Greusard mardi 25 février 2020
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