Siège 7A

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Roman - Thriller

Siège 7A

Psychologique - Chantage - Attentat MAJ vendredi 20 mars 2020

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22 €

Sebastian Fitzek
Flugangst 7A - 2017
Traduit de l'allemand par Céline Maurice
Paris : Archipel, mars 2020
350 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-8098-2816-0

En plein vol

Résidant à Buenos Aires, le psychiatre Mats Krüger doit prendre l'avion pour l'Allemagne afin de soutenir sa fille Nele, sur le point d'accoucher. Un véritable exploit pour lui qui souffre d'avionophobie et a soigneusement étudié les endroits les plus dangereux d'un appareil... quitte à louer plusieurs sièges, dont le 7A, censé être le plus dangereux. De son côté, Nele trouve toute sorte d'indices inquiétant... avant de se faire enlever par le chauffeur en taxi censé la mener à l'hôpital. Attachée dans un ancien abattoir devant une caméra, elle est la proie d'un psychopathe... qui semble souffrir lui-même de ce qu'il lui inflige ! Mats Krüger reçoit alors un appel : s'il veut que sa fille s'en sorte, il doit faire s'écraser l'avion dans lequel il se trouve. Et pas n'importe comment : à bord se trouve une de ses anciennes patientes, Kaja, qu'il a guéri de ses pulsions de meurtres et de suicides après un attentat dans son école dix ans plus tôt. Kaja, devenue steward dans ce même avion... Armé de ses dons de psychiatre, il doit la faire régresser pour qu'elle émule le fameux pilote de Germanwings et crashe l'avion ! Le tout se corse lorsqu'un indice lui permet de discerner que son mystérieux interlocuteur se trouve dans ce même avion. Veut-il également se suicider ? Ou bien alors la vérité est-elle plus incroyable encore ? Que s'est-il passé exactement dans cette école il y a dix ans ?
Le prolifique Sebastian Fitzek est un auteur inégal alternant bon et moins bon... Heureusement, cet opus se trouve dans la seconde catégorie. Si le pilote suicidaire de la Germanwings est cité, l'auteur (qui aborda les bateaux dans Passager 23) semble s'inspirer des nombreux films à base d'avions qui ont fleuri récemment, de Flight Plan à Non-stop - généralement décevants, car étirant beaucoup trop la crédibilité. Sebastian Fitzek n'est pas loin de tomber dans cette même facilité : trop de rebondissements peuvent tuer le rebondissement, et certains sont un brin capillotractés, même si rien ne tombe comme un cheveu dans la soupe et qu'il n'y a pas d'invraisemblance trop flagrante. Le finale relève du classique complot d'une complexité telle qu'il implique bon nombre d'inconnues, même si le mobile est particulièrement bien trouvé. Mais comme on est dans du roman populaire, on peut dire que cette trame torturée fait partie du plaisir ! Rien à redire, on y trouve ce qu'on vient y chercher, ce qui n'est déjà pas mal en soi. Le tout dans une traduction irréprochable.

Citation

Il portait un masque respiratoire d'entraînement, une seconde peau noire et élastique en néoprène munie d'une valve rotative blanche à hauteur de la bouche. Les sportifs s'en servent pour améliorer leurs performances, les psychopathes pour accroître leur plaisir.

Rédacteur: Thomas Bauduret vendredi 20 mars 2020
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