La Berceuse de sang

Par une soirée de printemps à l'hôtel Caiette, en 2005, l'agent d'entretien balayait le hall quand une cliente lui adressa la parole. 'Vous avez oublié une tache, là.' lui dit-elle. Paul eut un semblant de sourire forcé et détesta sa vie. »
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Roman - Noir

La Berceuse de sang

Social - Tueur en série - Urbain MAJ jeudi 02 avril 2020

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 7 €

Michel Lacombe
Riom : De Borée, janvier 2020
238 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-8129-3193-2
Coll. "Polar en poche"

Quand Hans Beckert s'attaque aux prostituées

Bernard Lévesque est un homme qui s'enfonce dans le pessimisme et la misanthropie depuis la mort de sa femme. Il ne fait même pas attention à sa voisine, une prostituée qui aimerait quitter le métier et vivre tranquillement avec lui. Mais il ne la remarque même pas. Un soir, alors qu'il rentre chez lui, Bernard voit deux hommes agresser une femme dans une ruelle obscure. Il la sauve et s'en va. Mais quelques heures plus tard, cette dernière est retrouvée morte et tout accuse Bernard qui se retrouve en prison. Il va être par la suite innocenté car un second meurtre identique au premier laisse perplexes les policiers. Comme celui qui s'apparente à un tueur en série débutant semble s'attaquer aux prostituées, et qu'il est inquiet pour sa voisine, Bernard Lévesque décide de mener son enquête. Il s'intéresse aux deux hommes qui avaient agressé la première victime, et découvre que ce ne sont que deux hommes de main chargés de faire peur aux habitants du quartier pour qu'ils déménagent. Ce ne serait qu'une opération immobilière. En parallèle, reprenant l'idée développée par M. le maudit, Bernard Lévesque va se mettre en relation avec des truands "locaux" pour surveiller les rues, protéger les prostituées et trouver l'assassin.
La Berceuse de sang replongera le lecteur dans le roman des années d'après-guerre avec ses personnages bien dessinés qui errent dans un cadre "décadent" à savoir un quartier en perte de vitesse, se délitant, peuplé de prostituées et de voyous sur fond de rédemption d'une femme par l'amour. Il y a ce côté un peu désuet des auteurs des années 1950, que ce soit dans le polar psychologique, dans certains romans durs de Georges Simenon (ou même dans les enquêtes du commissaire Jules Maigret) comme dans la littérature générale française (des personnages du quotidien dans une vie banale et glauque). Cela change des flamboyances d'autres auteurs et ça peut constituer une pause dans des explosions pyrotechniques. L'histoire d'amour avec la prostituée a du mal à accrocher le lecteur. L'intrigue, elle, reste assez classique, sans grandes aspérités, et le personnage du tueur est somme toute restreint.

Citation

Après le long mutisme dans lequel il s'était enfermé, ses mots lui parurent résonner de façon étrange au fond de sa gorge. La jeune femme écarta son manteau de fausse fourrure, lissa la résille de ses bas noirs et se plaqua sans pudeur sur le blouson mouillé en écrasant la douceur de ses seins sur la froideur du cuir.

Rédacteur: Laurent Greusard jeudi 02 avril 2020
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