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Les Disparus de Pukatapu
Grand format
Inédit
Tout public
368 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-221-24139-4
Coll. "La Bête noire"
Verso de la carte postale exotique
Il parait qu'il y aurait un réchauffement climatique. Certaines îles en souffriraient déjà. Alors que tout le monde est au courant, un journal de Tahiti décide d'envoyer deux reporters, Lilith et Maema, pour en constater les effets à Pukatapu, une île qui pourrait disparaitre et où vivent encore une vingtaine de personnes. Arrivées sur place, les deux femmes sont surprises car même si une jeune fille est enceinte, il n'y a pour l'instant aucun enfant. Lilith en se promenant sur la plage découvre une petite main coupée. Pourtant, personne n'a disparu dans la communauté. D'où pourrait venir cette main ? En tout cas, ce premier "détail" va introduire sur l'île des actions violentes, tandis qu'en fond le prêtre local semble avoir des comportements bien étranges. En même temps, un jeune homme qui a volé un voilier et tentait de faire le tour du monde a fait naufrage et, lorsqu'il se réveille, il est sur une autre île, dans un hôpital militaire et tout lui semble étrange. Pourquoi, notamment, à la place de pansements, a-t-il une sorte de gelée rose sur les jambes ? Pourquoi le personnel de l'hôpital est-il effrayé par des coulées de lave à proximité alors que la direction semble plutôt trouver la solution assez banale ? Il y aura bien sûr un moment où les deux intrigues en parallèle vont se rejoindre et permettre de faire remonter à la surface d'anciens événements qui ont laissé dans la chair des hommes et de la Terre des traces ineffaçables.
Les Disparus de Pukatapu est le deuxième volet de la série "Une enquête de Lilith Tereia", de Patrice Guirao, qui met en scène une journaliste et son amie, entre le noir profond et des scènes qui rendent plus compte de la réalité complexe de la vie tahitienne, de ses contradictions, de ses coutumes et traditions confrontées à un monde moderne qui les bouscule. Le récit, habilement construit, est allègre et distille un mélange d'informations, de scènes de suspense et des moments plus légers, avec comme des clins d'œil (le prêtre à l'air louche qui cache des choses et semble sorti d'un film de Claude Chabrol ou Jean-Pierre Mocky) pour constituer un nouveau épisode qui s'inscrit dans son manifeste du polar noir azur (donné en épilogue) qui donne, en même temps qu'un polar classique mais bien mené, une piqure historique intéressante et bienvenue.
Citation
Les quatre doigts putréfiés pianotaient des murmures de coquillage sur le sable crayeux de la plage. La main échouée avançait doucement vers Lilith, traînant dans son sillage de courts filaments blanchâtres. Le reste du corps devait jouer ailleurs une autre partition.