Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
212 p. ; 20 x 15 cm
ISBN 978-2-35887-592-9
Coll. "Littérature"
Coup d'épée dans l'eau
Quelques années auparavant, un nouveau berger est venu s'installer dans ce petit village. D'origine juive, il a révolutionné les manières de faire, ce qui n'a pas plu aux paysans du cru. Un petit groupe d'entre eux, dirigé par le maire du village, a mis le feu à son étable, brûlant du même coup la ferme et ses occupants... Seul le fils est parvenu à s'en sortir et à s'enfuire. Des années plus tard, il revient dans le village, remuant de vieilles rancunes, montant le maire contre sa nouvelle compagne et sa fille, qui essaie de son côté d'aider le jeune homme. Mais à peine arrivé dans le village, ce dernier est menacé et doit fuir de nouveau, pourchassé dans la montagne par ceux qui ont quelque chose à se reprocher.
Le roman de Patrick Coudreau, court et construit de manière linéaire, avec quelques flashbacks pour expliquer ce qui s'était déroulé il y a des années en arrière, reste centré sur cette parenthèse étrange : le fils revenu se cache dans la montagne, tente de renouer avec les pouvoirs spéciaux de son père (il arrivait à commander à l'eau). Le récit n'explore que faiblement cette hypothèse, le fils n'arrivant que très peu à renouer avec ce pouvoir, qui finit d'ailleurs en quenouille. Du coup, le roman est une suite de scènes - une poursuite entre le fugitif et ses prédateurs, une rencontre avec la jeune fille qui va l'aider, une autre poursuite, une autre rencontre, une autre traque, le tout étant monté sans vraiment un sens du suspense ou même une montée de la peur. Malgré sa maigreur, en terme de pagination, Maître des eaux arrive à tourner en rond sans montrer de charme particulier. Là où La Manufacture des livres avait proposé des romans très forts et prenants, sur des thèmes très proches (le monde rural, un personnage atypique, des rumeurs et des vengeances qui s'ancrent dans le passé), celui-ci, qui est quand même rappelons-le un premier roman, échoue à s'imposer.
Citation
Ce pourrait être un retour à la case départ, se dit-il ce matin. Un retour dans cette région qu'il aurait préféré ne jamais quitter. Mais le passé a fait de lui, Mathias Grewicz, le môme qui, comme Elia, rêvait de devenir gardien de troupeau, quelqu'un que l'envie, le besoin d'éliminer les assassins et leurs complices tenaille.